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Il était une joie, avec Mourad Merzouki

Un article rédigé par Vincent Belotti - RCF, le 19 janvier 2025 - Modifié le 19 janvier 2025
Il était une joieIl était une joie avec Mourad Merzouki

C'est l'un des chorégraphes les plus doués de sa génération, ayant su mêler le hip hop, l'art du cirque à la danse contemporaine. Illustration avec "Pixel", une création qui fête ses 10 ans, à l'affiche jusqu'au 1e février au théâtre 13e Art à Paris.

 

©Benoite Fanton©Benoite Fanton

"C'est un spectacle qui nous partage le beau, la légèreté, le plaisir d'être ensemble et l’intemporel. Il est doux, Pixel est doux !" Une douceur qui, en 2014, relevait aussi d’un sacré défi : intégrer la danse contemporaine dans l’univers de la vidéo et des nouvelles technologies. Pari réussi, au vu de ces danseurs évoluant tout en fluidité dans des nuages de particules ou filet symbolisant la toile.

Il faut dire que depuis ses débuts il y a trente ans, ce natif de banlieue lyonnaise et fondateur de la compagnie Käfig a toujours aimé faire sauter les barrières : cirque, arts martiaux, hip hop. Un univers artistique original, aux inspirations diverses comme la mer et le Vendée globe dans "Zéphyr" en 2021 ou le vieillissement de "Beauséjour",  présenté en avant-première aux Nuits de Fourvière en juillet dernier. Entretien Bonheur avec celui qui en apporte beaucoup aux spectateurs.

Qu’est-ce qui vous donne envie de vous lever le matin ?

Très bonne question ! Je pense qu'il y a d'abord cette envie de s'améliorer soi-même, de me dire comment aujourd'hui je vais relever de nouveaux défis, me remettre en question. J'ai la chance de faire un métier de réflexion, de passion, de partage. Et où chaque jour ne se ressemble pas.

Qu'est-ce que vous faites quand vous avez un petit coup de déprime ? Qu'est-ce qui vous redonne le moral ?

Je fais essentiellement de l'exercice. Quand on a un coup de blues, c'est souvent dans la tête que ça se passe. Donc, je cours, je m’étire, je fais un peu de vélo. Enfin, en tout cas, je me dépense physiquement. J'ai un peu l'impression de mettre les compteurs à zéro et de repartir. Voilà, ça passe par le corps.

Quel est l'endroit où vous vous sentez le mieux, l'endroit qui vous ressource ?

Je n'ai pas un endroit en particulier. J'ai eu la chance de beaucoup voyager et souvent, là où je suis, il y a toujours un petit quelque chose qui me fait dire que je me sens bien, parce que la lumière, parce que l'odeur, parce que le climat. Moi, je suis lyonnais, je vis toujours dans l'Est lyonnais à Saint-Priest, et je m’y sens bien. Mais. depuis peu, j'ai eu la chance d'aller dans le sud du côté du Lubéron. Et c'est aussi une région qui me permet aussi de me sentir bien. Alors, est-ce que c'est la nature, le paysage, Le climat… Mais c'est vrai que ce sont des endroits où j'ai un petit peu tendance à être avec moi-même, seul.

Est-ce qu'il y a une personne qui a beaucoup compté pour vous dans votre vie professionnelle ou privée ?

Je pourrais vous dire plusieurs personnes. Mais là, comme ça, je pense à une personne qui n'est pas non plus toute jeune, mais qui m'a marqué. Il s'appelle Jean-Paul Ferrier. Il a été mon professeur d'abord de karaté, puis de boxe, et ensuite de cirque. Il m'a marqué parce que j'étais petit, il m'a partagé sa passion. C’est quelqu'un qui était très exigeant, qui a été bienveillant avec nous et en même temps, qui m'a toujours surpris parce que Il nous a appris comment, avec rien, faire beaucoup. Il y avait quelque chose de très artisanal, mais malgré tout, il arrivait comme ça à nous faire rêver, à nous faire décoller. Et ça, j'ai adoré. Et je crois que je l'ai gardé ensuite dans mon parcours, dans mon travail, dans ce que je suis aujourd'hui.

Dernière question, Mourad Merzouki. Vous connaissez le dicton "Pour vivre heureux, vivons cachés" Mais pour vous, pour vivre heureux, il faudrait vivre comment ? En dansant ?

Oui, vivons en dansant ! (sourires) Vivons dans le partage, vivons avec une bienveillance vis-à-vis de l'autre. Et cette bienveillance, elle revient comme un boomerang, elle nous porte, elle nous fait du bien. Et donc, elle nous amène à être heureux !

"Pixel," à redécouvrir jusqu'au 1e février au théâtre 13e Art, 13 Place d'Italie Paris 13e

©RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Il était une joie
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