Qu'est-ce qui vous rend heureux ? C'est la question posée désormais chaque Dimanche matin, à une personnalité, sur l'antenne de RCF et Radio Notre Dame. Et pour ce premier rendez-vous, c'est Thomas Fersen qui s'est prêté au jeu. Chanteur, compositeur, mais aussi écrivain, en 30 ans, cet artiste a su créer son univers à la fois gouailleur et poétique. Fin février sortira son nouvel album "Le Choix de la Reine", reprise des ses principaux succès réarrangés par l'ensemble de percussions Trio SR9. Les coulisses de ce nouvel opus et les petits secrets de bonheur de l'auteur de "la Chauve souris" à découvrir ... avec joie !
"C’est en fait un album pour marquer l’endroit où je me trouve aujourd’hui, au carrefour de l’écriture de romans et de toutes les chansons composées pendant ces trente années." Voilà comment Thomas Fersen justifie ce "Choix de la Reine". Un menu donc ... de choix : la reprise d’une douzaine de titres, des "Malheurs du lion" au "Café de la paix", en passant par "Le chat botté" et la fameuse "Chauve-souris, amoureuse d’un parapluie", le tout parsemé d’extraits de son premier livre "Dieu sur Terre" et l’ensemble revisité par le groupe de percussions Trio SR 9.
Belle occasion de redécouvrir une carrière éclectique, depuis ce "Bal des oiseaux" qui, en 93, a vu débarquer sur la scène francophone un jeune homme à l’ironie gouailleuse, mêlant la poésie d’un Jacques Prévert à la finesse d’observation d’un Robert Doisneau. Une inspiration toujours présente dans l’inédit "J’suis blasé" sur le spleen adolescent. Mais pas question de déprimer pour Thomas Fersen ! Entretien Bonheur :
Je sors volontiers du lit le matin parce que c’est un moment où je suis dans la création. J'écris actuellement mon deuxième roman. Donc, ce sont des retrouvailles, un état où je m’affranchis de l’espace et du temps. Et je me sens libre et heureux !
Comme tout le monde, je peux avoir des moments de découragement. Mais je laisse les choses glisser, je ne m’acharne pas. Sinon, j’aime manger, je suis gourmand, de plus en plus en vieillissant ! Mais j’essaye de faire attention et je fais aussi du yoga !
Je pourrais en citer deux. J’ai eu la chance en 1987 de rencontrer Vincent Frèrebeau, mon seul directeur artistique encore aujourd’hui, qui m’a trouvé du talent et m’a fait faire des disques. Sans lui, je n’en aurais peut-être jamais fait. Et puis aussi Benoit Debecker, qui était mon baby-sitter enfant et qui m’a initié à la BD, à Lucky Luke, au dessin, et à la narration, et avec qui on a fait un livre CD "Gratte la puce". C’est quelqu’un aussi qui m’a mis le pied à l’étrier.
J’aime beaucoup le train qui démarre. C’est une forme d’espérance sur un ailleurs, c’est complètement illusoire. Mais ça fonctionne !
J’aime beaucoup observer les animaux. J’éprouve de la joie à observer un oiseau. Son existence-même me met en joie, sa possibilité …
"Cachés", c’est pas mal. Mais alors ça voudrait dire que les autres existent. Vivre sur une île déserte sans les autres, sans avoir la possibilité de se cacher des autres, ça me rendrait malheureux, voire fou. J’ai besoin de savoir que les autres ne sont pas loin, même si je suis caché derrière la porte !
lIs sont chanteurs, comédiens ou écrivains. Mais qu'est-ce qui les met en joie ? Chaque dimanche, à 7h42, ils livrent leurs petits secrets pour être heureux à Vincent Belotti.
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