J-100 ! Le compagnon du baron de Coubertin, le dominicain Didon est l’auteur de la fameuse devise des jeux olympiques « citius, altius, fortius », signifiant : plus vite, plus haut, plus fort ! Les instances dirigeantes du CIO ont souhaité rajouter il y a quelques années le mot communiter, c’est-à-dire « ensemble ». Cette devise claque comme un appel à toujours dépasser la limite.
Cette devise – plus vite plus haut, plus fort - viendrait comme consacrer une société post moderne liquide, marquée par la vitesse et l’incertitude. Là où le monde aurait besoin de décélération ou d’enracinement, le monde du sport veut avoir un coup d’avance. A la lumière du transhumanisme, de la tentation de l’homme augmenté, le recours à cette devise fondatrice effraie.
Plus vite pour remplacer le monde ancien, plus haut dans les subversions transhumaines, plus fort pour impacter l’opinion publique mondiale, lui prouver que nous sommes entrés dans une ère nouvelle et qu’ensemble, nous devons consentir à cette hybris sportive, à l’avant-garde de notre destinée humaine.
Mais le produit fini du sport est aussi cette capacité à offrir un geste juste, offert à la bonne distance, selon le bon tempo, dans le cadre des règles unissant les acteurs du jeu. Et dans cette perspective, la devise « plus vite, plus haut, plus fort, ensemble » appliquée à notre appel à poser ces gestes justes, peut être autrement inspirante.
Et puis, dans une optique résolument missionnaire, celle promue par le programme Holy Games, ces gestes seront des manifestations de bonté et de charité orientés vers l’annonce du Christ. Nous pouvons aller plus vite dans la charité et dans l'annonce du Christ car l’évangélisation est urgente et le désir de sens est ardent. Il nous importe de monter plus haut car nos ancres sont dans le ciel, et la verticalité de notre prière, le recours de la grâce, sont des armes décisives. La vertu de force est plus que jamais nécessaire pour témoigner à temps et à contre-temps de la présence du Christ dans nos vies, et de densifier nos existences parfois lénifiées.
Nous pouvons aller plus vite car le monde a urgemment soif de consolation et le désir du Christ est ardent. Oui, il nous importe de monter plus haut car nos ancres sont dans le ciel, et la verticalité de notre prière, le recours de la grâce, sont des armes décisives. Oui, la vertu de force est plus que jamais nécessaire pour témoigner à temps et à contre-temps avec impact et densifier nos existences parfois lénifiées.
Métaphore de vie, le sport nous place sur la brèche, en équilibre instable, lieu de la tentation et de l’épreuve de la liberté ; entre les mains du Seigneur, à qui rien n’est impossible… excepté la contrainte. Donc la résolution, c’est de poser un acte libre et gratuit de générosité, et le bonheur de l’autre, sera notre récompense !
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