João Selva, le phénomène musical brésilien en France

Du forró portugais à la kompa d'Haïti en passant par la bossa nova brésilienne, difficile de passer à côté de la musique protéiforme de João Selva. Installé dans la région lyonnaise, le chanteur a écrit son premier album à succès « Navegar » pendant les confinements. Aujourd'hui en tournée, il arbore un chapeau de paille, qui rappelle les plages de son enfance, et une chemise aussi bariolée que les rythmes de ses chansons. 

Fils d'un pasteur carioca

Fils d'un pasteur carioca, João Selva a grandi non loin d'une des plages iconiques de Rio de Janeiro, celle d'Ipanema où se croisent les quartiers chics et populaires. À l'ombre de la colline des Dois Irmãos, João Selva fait ses premiers accords de guitare les pieds dans le sable. Il devient artiste itinérant et présente des spectacles. Ses voyages, au Sénégal ou encore dans les Caraïbes, inondent ses chansons de rythmes toujours plus métissés.

Chantre du tropicalisme brésilien

Le carioca est aujourd’hui présenté comme le chantre du « tropicalisme brésilien  » en France. Courant culturel apparu suite au coup d’état militaire de 1964 au Brésil, il promeut une culture universelle par opposition au nationalisme. Dans les années 70, ce tropicalisme est influencé par la musique psychédélique de l'époque. 

João Selva chérit le concept de « Black Atlantic » développé par le sociologue anglais Paul Gilroy. Il voit dans l'Océan, celui qui l'a bordé lorsqu'il était enfant, un lieu unique d'échanges entre les cultures africaines et celles d'Amérique du sud. Une culture à part entière. 

Prochains concerts :

- 8 août, Guingette chez Alriq , Bordeaux
- 1e septembre au parc Miribel Jonage dans le cadre du festival Woodstower
- 13 septembre, la fête de l’Humanité 
- 17 octobre, Mama Festival, Paris