Dans la petite ville d’Hirson, dans l’Aisne, on compte deux stars. Le train, qui permet un transit auparavant inexistant, et le pianiste Kit Armstrong. Connu et reconnu à l’international, c’est à l’église Sainte-Thérèse-de-l’Enfant-Jésus que le prodige a choisi d'installer son piano, souhaitant mener des projets concrets avec les habitants.
Conscient de la chance qu’il a eue de pouvoir poursuivre ses études en musique, Kit Armstrong veut se faire le relais de la passion qui l’habite. "Je veux partager, donner des possibilités à une nouvelle génération." Ce qu’il partage, aussi, c’est la joie qu’il reçoit de la musique. "On ne peut pas être heureux tout seul" : c’est en faisant avancer les autres qu’il avance. Et c’est en jouant de la musique que Kit Armstrong se sent transporté. Pour lui, l’accès illimité que nous avons à la musique ne permet pas de prendre conscience de la joie inhérente à cet art.
Le maire d’Hirson se souvient qu’à son arrivée, à peine âgé de 20 ans, Kit Armstrong est tombé amoureux de l’église. Que, très vite, il a opérée comme un "magicien en lui redonnant vie". Le pianiste a "ouvert les portes de l’église, de son cœur, de et son esprit". Cette ouverture s’étend au-delà de la commune, puisque de nombreuses personnes viennent de loin pour l'écouter jouer. Le rêve du pianiste est que les habitants "osent" pratiquer un instrument. Il est, dans la commune, une sorte d’ambassadeur de la musique qui travaille à la démocratiser et à la rendre plus accessible.
"C’est par la recherche de la beauté que je suis venu à l’art." Parmi les choses qui lui tiennent à cœur, Kit Armstrong veut créer des univers qui n’existent pas naturellement dans la vie réelle, transmettre ce qui le "fait vibrer". Le compositeur n’est pas seul avec son piano. Il travaille étroitement avec le directeur du conservatoire d’Hirson et la cheffe de chœur. Son accordeur, venu de Berlin, souligne la "manière très intelligente" qu'a Kit Armstrong de jouer, avec "autant de couleurs que possible à l’intérieur du piano".
Jouer dans une église n’a rien d’anodin. L’acoustique est bonne, et le lieu invite au recueillement. "Il y a toujours quelque chose qui nous dépasse", souligne Kit Armstrong. Et quand on lui demande qui est son compositeur préféré, il rétorque : "c’est Dieu !" Faire du piano au cœur de l’église Sainte-Thérèse-de-l'Enfant-Jésus lui permet ainsi de continuer à faire de l’art dans son domaine en lui conférant un aspect divin.
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