C’est un film émouvant et drôle à la fois qui donne envie de serrer dans ses bras ceux qu’on aime. Mercredi 15 mars, « La chambre des merveilles » est sorti au cinéma. Adapté du best-seller de Julien Sandrel, il raconte l’histoire de Thelma, une maman seule et noyée dans le travail, interprétée par Alexandra Lamy et qui va réaliser les rêves de son fils plongé dans le coma pour rester en contact avec lui. Un film plein de tendresse dont est venu nous parler la réalisatrice Lisa Azuelos dans Tout Doux.
« Après ce film les gens pleurent mais remercient d’avoir pleurer parce que je pense qu’ils vident une corbeille d’amertume, ils se sentent proche les uns des autres. A la sortie de ce film, les gens sont pleins d’espoir ». Lisa Azuelos ne s’attendait pas à avoir un tel élan d’amour pendant les avant-premières de son film. Après « Comme t’y es belle », « LOL » ou encore « Mon bébé », elle signe encore un film touchant et plein de sincérité, sans même avoir lu le livre dont est tiré le scénario ! « J’ai préféré ne pas le lire pour pouvoir être inspirée de moi-même », explique-t-elle. Et c’est réussi puisque le film est fidèle au livre tout en ayant pris quelques libertés.
Comme pour tous ses films, c’est dans sa vie personnelle que Lisa Azuelos puise son inspiration. « Je ne fais pas tellement plus que de réfléchir à ma vie pendant qu’elle passe. Et c’est pour ça que ce sont des portraits de femmes parce qu’avant tout c’est un portrait de moi ». Et la réalisatrice d’ajouter : « Ce n’est peut-être pas un cinéma de cinéaste, c’est plus un cinéma de thérapeute ou d’amie tout simplement ». Pour « La chambre des merveilles » en particulier, elle n’a pas eu besoin de se documenter sur le coma, puisqu’elle a eu le malheur d’avoir une tante dans cet état lorsqu’elle était plus jeune. Quant à la peur de perdre une personne qu’on aime, elle en a fait l’amer expérience au même moment du tournage en perdant ses deux parents.
Pour autant, il n’était pas question pour la réalisatrice de faire un film triste. « On a fait très attention avec Alex (Alexandra, NDLR) de pas avoir des scènes trop larmoyantes », explique-t-elle. C’est pourquoi des notes d’humour ponctuent le film, comme lorsque Thelma taggue un loup sur une caserne militaire ou lance des poudres de couleur dans la chambre d’hôpital de son fils qui rêvait de vivre la fête d’Holi en Inde. « Moi j’aime beaucoup ce film, je trouve qu’il respire. J’adore moi cette respiration où d’un coup Thelma prend aussi des moments pour elle, elle qui bosse dans une usine et n’a pas le temps de respirer. C’est le souffle de la vie, c’est important », sourit Alexandra Lamy, croisée pendant une avant-première.
Malgré la situation tragique du fils de 12 ans, joué par Hugo Questel, ce film se veut optimiste. « C’est vraiment un film qui permet de dire aux gens : ‘ce que vous faites c’est génial mais n’oubliez pas l’essentiel : c’est de prendre du temps pour soi, pour l’autre’ », commente Lisa Azuelos. C’est d’ailleurs pour cette raison que Thelma fait une sorte « de parcours initiatique », comme le décrit Alexandra Lamy. En réalisant les rêves de son fils comme nager avec les baleines, descendre la route d’une corniche en skate, et faire dédicacer son skate par son auteur de manga préféré, elle vit une adolescence qu’elle n’a pas pu avoir. De quoi donner à chacun l’envie de réaliser ses rêves d’enfant.
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