La journée internationale des droits de l’enfant à la Médiathèque Manufacture

Appliquer ses droits tout en s’amusant c’est ce que la médiathèque et la Ludothèque proposent aux plus jeunes. En fin de matinée, Binh Chaumont présente son jeu de plateau basé sur le droit à l’éducation : “Le chemin de l'école”. La cheffe de projet de la Ludothèque a imaginé un jeu de plateau pendant lequel les enfants apprennent que le chemin de l’école n’est pas aussi simple pour les écoliers originaires de certains pays : “J’ai envie de leur dire que l’éducation c’est la base pour s’ouvrir au monde, pour ouvrir des portes”, dit-elle. Binh Chaumont a été profondément touchée par le parcours admirable des enfants du film-documentaire “Sur le chemin de l’école”. Cette œuvre l’a inspiré pour faire son jeu de plateau, qui a vu le jour grâce aux membres de la Ludothèque avec qui elle a collaboré. “Le chemin de l’école” est un jeu éducatif que Binh Chaumont souhaite montrer aux enfants d’autres régions pour que ceux-ci puissent intégrer leur propre chemin vers l’école dans le jeu. En milieu d’après-midi deux animateurs de la Ludothèque proposent l’activité “Un droit…un jeu !”. Pendant deux heures, les enfants sont invités à jouer par groupes à des jeux collaboratifs qui se réfèrent à une dizaine de droits.

Découvrir la langue des signes dès le plus jeune âge

La journée internationale des droits de l’enfant s’est terminée avec la découverte de la langue des signes française. Jean-Loup Hervé est conteur sourd et il fait équipe avec Amandine Didelot pour leurs spectacles. Depuis bientôt 20 ans, le duo propose des activités dans les médiathèques de Nancy, conformément à la loi du 11 février 2005 sur le handicap. Les deux conteurs considèrent qu’il est important pour les enfants entendants d’être conscients de l’existence du langage des signes en français : “C’est dès le plus jeune âge qu’il faut raconter des histoires aux enfants et qu’il faut les immerger dans une langue étrangère pour une bonne ouverture d’esprit”, explique Amandine Didelot. Cette dernière traduit les propos de Jean-Loup Hervé qui précise qu’il est aussi important que les parents entendants découvrent la langue des signes : “Ça les ouvre à la différence”, traduit Amandine Didelot. Ainsi, le duo a raconté quelques histoires tout en apprenant du vocabulaire aux enfants attentifs, qui reproduisaient les gestes de Jean-Loup Hervé. La représentation s’est terminée avec une comptine chantée dans les deux langues parfaitement harmonisées sous les regards admiratifs et curieux des enfants et des parents.