Jeudi, la Compagnie de théâtre l’Ouvrage donnera la pièce « Gisèle Halimi, défendre ! » à l’Espace Franquin à Angoulême. Avec nous, Michèle Soult, présidente de la délégation territoriale Charente des Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation, et Alice Geairon, responsable artistique et metteuse en scène de la Compagnie de théâtre l’Ouvrage.
Avocate franco-tunisienne, militante féministe et femme politique, Gisèle Halimi, décédée en 2020, sera le sujet central de cette pièce de théâtre de la délégation territoriale Charente des Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation. Un hommage sur scène à Gisèle Halimi et une envie de transmettre ce goût de s’engager pour les droits des autres et notamment des femmes. Une avocate qui s’est battue non seulement pour la reconnaissance du viol et également pour « toutes les violences faites aux femmes », précise Michèle Soult.
A l’aune du cinquième anniversaire de la loi Veil de 1974, la démarche de la délégation territoriale Charente des Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation a pour but de « faire le lien [entre] toutes ces femmes qui se sont engagées lors de la Seconde Guerre mondiale et qui s’engagent après la guerre pour l’évolution des droits des femmes » nous raconte Michèle Soult.
Un combat qui a des résonances contemporaines. Notamment au regard des viols de Mazan. Selon Alice Geairon, « [ces] combats des années soixante-dix sont inachevés au vu de ce que l’on traverse en ce moment ». Michèle Soult insiste qu’il nous faut « amener les jeunes à réfléchir à toutes les femmes qui se sont engagées pour l’évolution des droits » et pas seulement les droits des femmes. Des ateliers sont organisés autour de la pièce de théâtre, notamment pour le jeune public. « On rencontre avant le spectacle tous les élèves qui vont y assister pour leur transmettre des éléments autour du parcours de Gisèle Halimi » nous raconte Alice Geairon.
Une pièce qui a nécessité un retour dans les archives. « On est allé chercher dans ses interviews, ses publications et ses plaidoiries » pour donner un aperçu de sa vie professionnelle et personnelle. Une vie qui marque les élèves qui arrivent à percevoir cette humanité. « Cela réveille des choses pour des élèves qui sont en plein questionnement d’orientation professionnelle et scolaire ». Le parcours de Gisèle Halimi, destinée à une vie de femme au foyer à la suite de mariage arrangé auquel elle a echappé, « relève aussi la question du déterminisme social », selon Alice Geairon. Rendez-vous l’après-midi du jeudi 14 novembre pour une séance scolaire et le soir pour une séance tout public à l’espace Franquin.
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