Savez-vous que les myrtilles, outre qu’elles permettent de réaliser de merveilleuses tartes ou entremets, peuvent nous protéger de graves maladies ? Cette petite baie, bleue violine, nous veut que du bien ! Découvrons-la...
Bonjour à tous,
Une chronique portant sur un petit fruit que nous oublions parfois de consommer !
Saviez-vous que manger moins d’une tasse de myrtilles par jour aide à lutter contre la maladie cardiaque, le cancer, la neuro-dégénérescence et bien plus encore ?
Découvrons les multiples raisons de manger plus de myrtilles chaque jour…..
Des peuplades amérindiennes en consommaient fraiches ou séchées et les chamans brûlaient les branches pour chasser de mauvais esprits et calmer les crises d’angoisse.
Au Xiè siècle, en Europe, on reconnait les vertus de la feuille pour le traitement des diarrhées, indication qui est toujours reconnue mais aussi pour enrayer les épidémies de dysenterie. Les femmes en absorbaient pour interrompre la production de lait. La myrtille a aussi été utilisée pour lutter contre le scorbut.
Au cours des siècles, d'autres utilisations thérapeutiques de la myrtille firent leur apparition dans la médecine occidentale : les feuilles avaient la réputation d'abaisser le taux de sucre dans le sang, ce qui en faisait un remède contre le diabète, ce qui se démontre aujourd’hui.
Comme de nombreux petits fruits, la myrtille a été utilisée pour traiter les problèmes circulatoires. Là aussi on le démontre.
L'emploi de cette baie dans les cas de maladies oculaires, comme le glaucome ou la cataracte, s'est maintenu jusqu'au XXe siècle.
D'ailleurs, les pilotes de la Royal Air Force pendant la 2nde guerre mondiale ont réhabilité la myrtille pour ses vertus ophtalmiques leur permettant une augmentation de leur vison crépusculaire et une acuité visuelle plus précise.
La myrtille, Vaccinium myrtillus, est une plante dont on lui reconnait un grand nombre de vertus. La myrtille appartient à la famille botanique des éricacées, tout comme le bleuet d’Amérique du Nord, l'airelle, la canneberge (ou cranberry). Ses délicieuses baies violettes, légèrement acidulées sont particulièrement riches en flavonoïdes, dont la quercétine, réputées pour leurs vertus antioxydantes.
Le pigment bleu foncé de la myrtille et du bleuet appartient à la famille des anthocyanosides. C'est principalement lui qui serait impliqué dans les effets thérapeutiques du fruit.
Les baies contiennent aussi des vitamines, des oligo-éléments.
Quant à l'effet anti-diarrhéique du bleuet il serait dû à sa teneur en tanins.
Si le printemps et l’été sont les saisons des myrtilles fraîches, on peut en manger toute l’année soit sous forme congelée ou sous forme de poudre. Mais aussi en bénéficier sous forme de décoction de ses baies séchées et de ses feuilles ou sous forme de gemmothérapie dont je vais vous indiquer les propriétés.
Je ne vais pas citer toutes les études car elles sont nombreuses et certaines d’entre elles sont très célèbres,
On peut retenir que la recherche confirme : manger des myrtilles tous les jours est bénéfique.
Selon une étude publiée dans le « Circulation : journal de l’association américaine du cœur » (Circulation: Journal of the American Heart Association ), manger au moins 3 portions de myrtilles et de fraises chaque semaine a réduit de 1/3 le risque de crises cardiaques des femmes comparées à celles qui ont uniquement une alimentation riches en d’autres fruits et végétaux ; selon l'étude 2 des infirmières qui a suivi 93 600 femmes âgées de 25 à 42 ans pendant 18 ans.
Les chercheurs ont mené une étude clinique en double aveugle avec des femmes ménopausées car elles ont une plus grande incidence de tension artérielle que les hommes et elles présentaient un début d’hypertension ou en limite.
Chaque jour la moitié des femmes reçurent 22 gr de poudre de myrtilles ce qui équivaut à une tasse de myrtilles fraiches et l’autre moitié reçue un placébo. Les résultats ont été publiés dans le Journal de l’académie de nutrition et de diététique aux USA (Journal of the Academy of Nutrition and Dietetics).
Les scientifiques attribuent ces progrès à l'augmentation d'oxyde nitrique dans le sang, passé de 9,11 à 15,35 micromoles par litre en huit semaines. Le groupe qui a reçu le traitement placebo n'a quant à lui pas enregistré de baisse de sa tension et a gardé le même niveau de monoxyde d'azote dans le sang.
Au bout de 8 semaines, les femmes qui prenaient la poudre de myrtilles avaient baisser leur pression artérielle systolique ie la pression artérielle maximale de 5.1 % et diastolique ie la pression minimale de 6.3% , celles qui étaient sous placébo n’ont obtenu aucun changement.
De plus la poudre de myrtille a réduit la rigidité artérielle d’environ 6.5 % alors que dans le groupe placébo aucun changement. Cette rigidité est un symptôme de l’athérosclérose et prédit des risques cardiaques, le cœur doit travailler plus pour faire circuler le sang dans les vaisseaux périphériques.
Les % semblent bas mais c’est un plus qui peut faire une différence d’autant que l’on améliore son alimentation, son hygiène de vie et sa santé émotionnelle.
Les chercheurs ont attribué à ces effets une augmentation de 68.5% significative du taux d’oxyde nitrique dans le sang qui est connu pour élargir les vaisseaux pour une augmentation du débit sanguin et faire baisser la pression. Le groupe sous placébo n’a eu aucun changement de son taux d’oxyde nitrique.
Le régime nordique améliorerait la santé du système cardiovasculaire. Il est notamment basé sur la consommation de poissons gras et de baies comme les myrtilles, les mûres. Et une étude finlandaise récemment publiée a conclu que les myrtilles sauvages pouvaient neutraliser une alimentation riche en graisses grâce à la forte concentration de polyphénols contenus dans ces baies.
Une étude de l’université de l’Etat de Floride a constaté qu’une consommation de myrtilles journalière pouvait être la clé pour lutter contre les MCV (maladies cardio vasculaires) des femmes.
Ce que confirme différentes études à travers le monde, tant aux USA qu’en Angleterre et en Allemagne : en faire une consommation chaque jour permet de lutter contre la MCV, d’améliorer le système vasculaire presque immédiatement avec des effets à long terme. Bien sûr en accompagnement d’une hygiène de vie adaptée.
Quand le sang circule aisément dans les artères et les veines, le cœur n’a plus à faire autant d’efforts.
Une étude parue dans le Journal « Recherche et Nutrition » montre que la consommation journalière de myrtilles augmente certaines cellules appelées tueuses naturelles NK. Ces cellules sont des globules blancs qui jouent un rôle important dans notre système immunitaire pour lutter contre les envahisseurs comme des virus et des tumeurs. Elles scannent le corps à la recherche de cellules anormales et les détruisent avant qu’elles ne se développent de manière anarchique.
La consommation de 38 gr de poudre de myrtilles ou 350 gr de myrtilles fraîches pendant 6 semaines permet d’augmenter le taux de ces cellules tueuses de façon significatives, de réduire le stress oxydatif et l’inflammation.
Les chercheurs ont divisé 25 hommes sédentaires et femmes ménopausées en deux groupes. Tous les jours un groupe reçu un placébo tandis que l’autre groupe reçu 38 gr de poudre de myrtilles ce qui représentent 250 gr de myrtilles fraîches.
Au bout de 6 semaines, le groupe à myrtilles avait augmenté le nombre de ses cellules tueuses, résultat déjà obtenu par cette même équipe au cours d’une autre recherche portant sur des athlètes entrainés, étude qui avait alors montré l’amélioration du taux des cellules tueuses, la réduction du stress oxydatif et de l’inflammation.
La richesse en anti oxydants des myrtilles permet d’aider à lutter contre le cancer.
En effet les antioxydants neutralisent les radicaux libres en excès, responsables de l’oxydation qui endommage nos tissus ce qui est source de maladies. En consommer permet de réduire des risques métastasiques dans les cancers du sein selon une étude parue dans le journal of nutrition de 2011.
Grâce à l’anthocyanine selon une étude parue dans le Journal Américain de nutrition clinique sur le suivi de 839 vétérans pendant 16 ans.
Les hommes qui consommaient au moins 2 portions de myrtilles par semaine obtenaient jusqu’à près de 38 % (37.9 %) de moins de déclin de leur fonction respiratoire comparé à ceux qui en consommaient moins ou pas.
Consommer 2 fois par semaine un smoothie avec 22 gr de poudre de myrtilles pendant 6 semaines améliore sa sensibilité à l’insuline.
Et consommer un smoothie à base de 350 gr de myrtilles sauvages fraîches a permis une amélioration au bout de 8 semaines.
2 fois par semaine les chercheurs qui suivaient 32 personnes obèses, résistantes à l’insuline mais non diabétiques donnèrent un smoothie avec 22.5 gr de myrtilles à un groupe. Au bout de 6 semaines ce groupe avait amélioré sa sensibilité à l’insuline.
Idem pour une autre étude : un groupe reçu 350 gr de myrtilles dans un smoothie et au bout de 8 semaines ce groupe avait amélioré sa sensibilité à l'insuline.
On parle de syndrome métabolique quand les hommes ou les femmes ont un embonpoint sur l’estomac que l’on mesure car c’est l’indicateur de risques de troubles de santé comme une résistance à l’insuline qui peut finir en diabète de type 2, une augmentation des risques de la MCV, et autres maladies inflammatoires.
En 2009, des chercheurs canadiens ont prouvé expérimentalement les effets du jus de bleuet fermenté sur le diabète et l'obésité. Néanmoins, des études supplémentaires semblent nécessaires dans ce domaine.
On peut aider à titre de complément au suivi médical, à un changement d’alimentation et à de l’exercice physique faire une infusion de feuilles de myrtilles à raison de 10 g dans un litre d'eau, 2 tasses par jour. Parlez-en à votre médecin.
Encore une étude parue dans le journal ANNALES NEUROLOGIQUES montre que les anthocyanines des myrtilles ralentissent le vieillissement du cerveau d’environ 2 ans ½ selon les chercheurs d’Harvard qui ont mesuré les fonctions cognitives de 16 010 pers âgées de 70 ans et plus dans l’étude sur la santé des infirmières. Ce % peut sembler peu significatif mais quand on avance en âge cela présente un grand intérêt d’autant plus si on entretient son cerveau
Deux études datant de 2005 ont souligné l'intérêt de préparations à base d'extraits de bleuet dans le ralentissement du vieillissement cérébral (patients atteints de la maladie d'Alzheimer, en particulier).
Voici un lien concernant l’utilisation à la fois des baies, mais aussi des racines, et des feuilles qui ont chacun des propriétés plus spécifiques : https://www.plantes-et-sante.fr/articles/plantes-medicinales/1710-les-nombreux-bienfaits-de-la-myrtille
En gemmothérapie, le macérât de jeunes pousses de myrtille est le protecteur que ce soit au niveau mental, vasculaire ou digestif, action liée à sa spécificité vasculaire caractéristique. Et le macérât va bien convenir à une personne qui présente un terrain acide, d’un besoin en silice.
Grâce à sa grande concentration en tanin, le macérât aura une action vasculaire angio-protectrice et permettra de réguler la perméabilité vasculaire.
Sous cette forme la myrtille permet d’améliorer la micro circulation qu’elle soit cérébrale en association avec le macérât de noisetier, rétinienne avec l’arbre de Judée et même au niveau de l’oreille interne.
C’est un rare remède pancréatiques en gemmothérapie avec l’érable et le murier noir, elle protège le pancréas, elle est ainsi hypoglycémiante et fait partie des meilleurs remèdes contre la rétinopathie diabétique car le diabète affecte toute la micro circulation du corps.
En plus elle protège les muqueuses gastro intestinales et traite les ulcérations, les brûlures gastriques, les colites et les diarrhées infectieuses.
Au niveau mental, le macérât de myrtille aide à se protéger de ses propres pensées négatives et irradie l’âme par l’entremise du sang, il pourrait selon les auteurs de "La phytembryo-thérapie" des Dr LEDOUX et GUENIOT aux éditions AMYRIS, aider le sujet doué de clairvoyance ou de clairaudience à accepter ses rêves prémonitoires.
Les macérâts se prennent à raison de 10 à 15 gouttes par jour en deux prises 5 à 7 gouttes le matin et le soir quelques minutes avant le repas, dans un fond d’eau que l’on garde en bouche.
Il est évident que vous devez consulter votre praticien de santé pour vous faire conseiller surtout si vous prenez des hypolipidémiants qui abaissent le taux de graisses dans le sang ou des hypoglycémiants qui abaissent le taux de sucre dans le sang -- éviter d’en consommer en trop grande quantité car la myrtille pourrait potentialiser vos médications.
Si vous allaitez, éviter d’en consommer pour ne pas réduire la production de lait.
Hormis cela, faites-vous plaisir en vous faisant du bien, n’hésitez pas en consommer régulièrement en toute saison.
Belle journée et une douce semaine à tous dans la paix du coeur.
Les informations données dans cet article n’ont qu’un but éducatif et ne sont pas destinées à donner un conseil médical, à poser un diagnostic, à remplacer un traitement. Veuillez consulter votre médecin ou spécialiste de santé avant tout auto traitement ou modification importante de votre alimentation pour votre propre sécurité.
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