Imaginez un réveillon de Noël avec un beau-père réac, une belle-mère odieuse, une tante plus portée sur la bouteille que les conversations ou une sœur végane qui ne dédaigne pas le foie gras, voilà une partie des ingrédients de "La Ritournelle", le dernier roman d’Aurélie Valognes. L’occasion de revenir sur le parcours d’une auteure à succès depuis qu’elle a jeté "Mémé dans les orties"!
"Le premier livre que j’ai lu,"L’histoire sans fin", m’a mis une claque. J’ai découvert ce pouvoir incroyable de la littérature qui nous fait voyager, nous évader, apprendre plein de choses. J’ai voulu aussi partager ce genre d’émotions. J’ai oublié ce rêve pendant des années et à 29 ans, cela s’est réveillé", raconte Aurélie Valognes qui, à cette période-là, installée à Milan, se lance dans l’écriture de "Mémé dans les orties". Cette histoire d’un vieux monsieur qui n’a plus envie de vivre jusqu’à ce qu’une petite fille défonce sa porte et s’invite à déjeuner chez lui tous les jours se vend à plus 1 million d’exemplaires ! Six autres romans seront publiés par la suite.
Pour son huitième roman "La Ritournelle", Aurélie Valognes continue de vouloir transmettre cette "urgence de vivre et de profiter de ceux qu’on aime". "J’adorerais vivre dans un monde un peu plus solidaire, bienveillant, dans lequel on fait plus attention à ses proches. On retrouve dans toutes mes histoires de la tendresse générationnelle, des notions de transmission".
"Je suis fascinée par la vieillesse, j’aime la lenteur, les vraies valeurs, s’écrire des cartes. Cette vie qui va trop vite me stresse plus qu’autre chose", ajoute-t-elle.
La Ritournelle met en scène une famille réunie pour un réveillon que l’on suit heure par heure. Anne, mariée à Antoine et mère de deux enfants, apprend le matin même que c’est à elle d’organiser le réveillon, qui se révèlera un moment de tensions. "Parmi les invités, il y a souvent des gens qui ont une opinion sur tout, qui pensent être les rois du monde. La ritournelle, c’est vraiment ce qui revient chaque année avec les mêmes discussions, les mêmes plats, les mêmes convives et ce serait bien que la petite musique change un petit peu", confie Aurélie Valognes au micro de Vincent Belluti.
Ses deux références pour ce roman ? Les pièces de théâtre très rythmées que sont « Le Père Noël est une ordure » et » le Prénom ».
L’écriture est souvent pour Aurélie Valognes une manière de replonger dans son enfance. Avec ses enfants, elle a envie de "tendre la main, transmettre les valeurs qui nous sont chères et de grandir avec eux". Pour elle, la transmission se fait dans les deux sens.
Elle se défend d’écrire des romans feel good, le plus important pour elle est d’écrire "avec la plus grande sincérité". "Populaire ne veut pas dire que ce n’est pas de la qualité", glisse-t-elle. Le 9ème roman est déjà en cours.
15 minutes de lecture où toute l’école s’arrête. Objectif : donner le goût de la lecture plaisir.
• Un geste d’amour : offrir un livre qu’on a adoré à quelqu’un qui ne l’a pas encore lu
• Une bonne raison de vous lever le matin : sortir ma nouvelle chienne, regarder le lever de soleil
• Héros/ héroïne : Martin Eden, un livre de Jack London. L’histoire d’un marin qui veut devenir écrivain.
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