JavaScript is required

Le film de la semaine : « Une Vie » de James Hawes

Un article rédigé par Valérie de Marnhac - RCF, le 21 février 2024 - Modifié le 21 février 2024
La Chronique cinémaLe film de la semaine : "Une Vie" de James Hawes

LA CHRONIQUE CINÉMA - Le film conseillé par Valérie de Marnhac cette semaine est à la fois un drame historique et un biopic.

"Une vie", de James Hawes, dresse le portrait d'un héros de la seconde guerre mondiale, longtemps resté anonyme. ©DR/ Film "Une Vie""Une vie", de James Hawes, dresse le portrait d'un héros de la seconde guerre mondiale, longtemps resté anonyme. ©DR/ Film "Une Vie"

L’histoire d’un homme qui a sauvé plusieurs centaines d’enfants de la mort en les exfiltrant de Tchécoslovaquie, à l’aube de la 2nde guerre mondiale et qu’on surnommera ensuite le « Schindler britannique ». C'est une référence à « La Liste de Schindler », cet industriel allemand, popularisé par le film de Spielberg, qui, au péril de sa vie a embaucher des enfants juifs pour les sauver des camps d’extermination.

L'histoire d'un agent de change anglais

Ce nouveau film, du réalisateur britannique James Hawes, se passe à Prague en 1938, juste après les accords de Munich. La Tchécoslovaquie vient d’être mutilée sur l’autel de la paix, par la France, l’Italie et l’Angleterre. Pour éviter la guerre, elles ont accepté de céder à Hitler et à sa soif de conquête, la région des Sudètes. Or un jeune agent de change anglais, Nicholas Winton, part à Prague rejoindre un ami, et découvre la misère des premiers camps de réfugiés juifs. Il décide alors de s’engager.

Il intègre le « comité britannique pour les réfugiés » et conçoit avec ses amis un système d’exfiltration d’enfants juifs vers l’Angleterre. Il retourne à Londres et se charge de trouver de l’argent et des familles d’accueil pour ces enfants. Ses amis à Prague s’occupent des visas et de répertorier les candidats à l’exil. 

 

La Chronique cinémaLe film de la semaine : "Une Vie" de James Hawes

C'est un film sur le collectif, sur des jeunes gens que rien ne prédestinait à cet acte courageux. Mais qui décident d’agir face à la montée du conflit et du drame qu’ils pressentent. Des hommes et des femmes ordinaires qui resteront longtemps anonymes, jusqu’à ce qu’une émission de télévision braque la lumière sur cet épisode héroïque.

Le film se passe sur deux périodes : 1938 donc, et 1988 ; c'est-à-dire 50 ans après, quand la femme de Nicholas Winton confie les archives de son mari à Elizabeth Maxwell, l’épouse du patron de presse, lui-même juif immigré de Tchécoslovaquie.

Une histoire révélé en 1988 au grand public

Winton a alors 80 ans, il est « invité surprise » dans une émission de télévision très populaire « That’s life » où son histoire est révélée au public, en présence de certains des enfants adoptés et de leurs descendants. Le moment est évidemment assez poignant et émouvant. L’extrait de cette émission est devenue virale en 2015 au moment de la mort de Winton à 106 ans. Lui qui a toujours voulu rester humble et anonyme est devenu célèbre malgré lui, à la fin de sa vie !

C'est Anthony Hopkins qui joue le rôle de Winton âgé. Il est parfait et extrêmement touchant en homme simple, modeste, bon époux et bon père de famille mais habité par la culpabilité de ne pas avoir pu sauver plus d’enfants encore…

Référence à un proverbe hébreu

Le titre du film fait référence à un proverbe hébreu. Le proverbe dit « Qui sauve une seule vie, sauve le monde ». Le titre en français a deux sens : ‘Une vie’ : au sens de l’article indéfini une = ça veut dire ‘n’importe quelle vie’. Au sens du chiffre ‘un’ (c’est le titre en anglais : one life), il reprend le sens du proverbe = Chaque vie sauvée redonne foi en toute l’humanité. 

Dans la période troublée que l’Europe traverse actuellement, c’est un film qui trouve particulièrement écho en nous et qui redonne espoir sur la capacité de l’homme à prendre soin de son prochain. C’est un film à la mise en scène très académique. Le réalisateur vient de la télévision. C’est son 1er long métrage au cinéma. Mais c’est du travail bien fait et surtout c’est une histoire édifiante qui gagne à être vue aujourd’hui.

Le film de la semaine : « Une Vie » de James Hawes, avec Anthony Hopkins et Helena Bonham Carter

Émission La chronique Cinéma © RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
La Chronique cinéma
Émission La chronique Cinéma © RCF
Cet article vous a plu ?
partager le lien ...

RCF vit grâce à vos dons

RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation  de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !

Faire un don
Qui sommes-nous ?

RCF est créée en 1982, à l'initiative de l'archevêque de Lyon, Monseigneur Decourtray, et du Père Emmanuel Payen. Dès l'origine, RCF porte l'ambition de diffuser un message d'espérance et de proposer au plus grand nombre une lecture chrétienne de la société et de l'actualité.

Forte de 600.000 auditeurs chaque jour, RCF compte désormais 64 radios locales et 270 fréquences en France et en Belgique. Ces 64 radios associatives reconnues d'intérêt général vivent essentiellement des dons de leurs auditeurs.

Information, culture, spiritualité, vie quotidienne : RCF propose un programme grand public, généraliste, de proximité.Le réseau RCF compte 300 salariés et 3.000 bénévoles.

RCF
toujours dans
ma poche !
Téléchargez l'app RCF
Google PlayApp Store
logo RCFv2.14.0 (21796db) - ©2024 RCF Radio. Tous droits réservés. Images non libres de droits.