Un mélange de buffle, de cheval et d'antilope, c'est le portrait croisé du gnou. Un animal d'Afrique qui aime les déplacements en nombre ! Pourquoi ? Ses secrets révélés par Claire Decamps, des éditions Fleurus.
C’est l’animal africain qui effectue chaque année la plus grande migration terrestre du monde, à quoi ressemble un gnou : Le gnou fait penser à la fois au bœuf, à l’antilope et au cheval. Il a des cornes et une grosse tête, une crinière et une queue et des grandes pattes fines qui lui permettent de bondir et de courir vite. On en compte environ 1,5 millions aujourd’hui. Un beau score pour un animal sauvage. Et ces gnous vont se réunir pour parcourir des milliers de kilomètres.
Les gnous sont herbivores et ils vont se déplacer à la recherche de nourriture quand la saison des pluies se termine : C’est au début du mois de juin que les gnous vont migrer vers des pâturages plus humides. Et ce sont de vieilles femelles qui vont annoncer l’heure du départ. Un immense troupeau va se former en longues colonnes sur plusieurs kilomètres. Au top départ, ils vont tous avancer sans qu’aucun obstacle ne les arrête.
Les gnous traversent toujours les rivières toujours aux mêmes endroits et les chemins empruntés depuis plusieurs générations sont devenus abrupts et dangereux : C’est le cas par exemple de la rivière Mara au Kenya, qui est devenu un passage particulièrement périlleux. Les gnous vont s’affoler, se bousculer, se faire piétiner ou se noyer. Beaucoup vont y perdre la vie. Mais c’est pas forcément perdu pour tout le monde.
Convoités par de nombreux prédateurs : Les crocodiles les attendent dans l’eau et puis il y a aussi les fauves. Les gnous peuvent courir très vite pour leur échapper, jusqu’à 80 km/h, mais ils vont être vulnérables s’ils sont blessés ou isolés. Cependant, le plus grand danger reste la faim, car c’est un périple intense et épuisant pour eux sans toujours trouver de quoi se nourrir. C'est une migration à haut risque qui ne les arrête pas pour autant. Quand la saison humide arrive dans la région qu’ils avaient quittée, ils font demi-tour pour repartir quelques mois plus tard. Accompagnés tout au long de leur périple par des zèbres et des gazelles. C’est un phénomène très ancien, qui forme tout un écosystème et que l’on a tout intérêt à préserver.
Pour en savoir plus : La Grande Imagerie sur les animaux de la savane publiée aux éditions Fleurus.
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