L'élection, ça engage le candidat mais aussi ceux qui élisent. Un choix solennel, important. Or aujourd'hui, les observateurs dénoncent une crise de notre démocratie. Ou en tout cas de sa représentation élective. "La démocratie, on l'a réduite à l'élection", explique Romain Slitine. Et ce que l'on attend du citoyen, ce n'est pas tant de s'exprimer par son vote une fois tous les cinq ou six ans, mais "un bouillonement" constant, selon le membre du collectif Démocratie Ouverte. "Que va-t-on faire une fois qu'on aura voté?", questionne le P. Laurent Stalla-Bourdillon. Car c'est là aussi que se joue la démocratie.
Dans la Bible, il n'y a pas de candidat et le programme de l'élu c'est celui de Dieu. Dans les Ecritures, il est pourtant souvent question d'élection. Le peuple élu, le prophète choisit par Dieu... A chaque fois Dieu exprime son soutien à celui qu'il désigne pour porter son message. "L'élu doit être capable de se laisser inspirer par Dieu", explique l'aumônier des parlementaires. La Bible, c'est aussi le lieu d'une tension entre pouvoir et service, observe Sophie de Villeneuve, dont la revue Cahiers Croire consacre un dossier au thème de l'élection.
L'électeur connaît-il bien la personne qu'il va élire? On connaît le poids des médias, la tyrannie de la transparence sur les réseaux sociaux, où circule une information multiple et informelle. Paradoxalement, "nous sommes dans une société où la défiance va croissante", selon le P. Stalla-Bourdillon. Dans ce contexte, les jeunes expriment des attentes fortes pour être formés. Ce que mesure l'association La Politique, une bonne nouvelle. Fondée en 1996, elle organise des sessions pour donner des repères aux jeunes chrétiens et les aider à discerner quelle est leur vision de la politique.
Emission en partenariat avec les cahiers Croire
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