Ils sont les derniers témoins de la Libération en Normandie. Dans le podcast RCF Les Enfants du jour J, ces hommes et ces femmes racontent, 80 ans après, de ce que fut la guerre pour les enfants qu’ils étaient.
Ils s’appellent Désiré, Jacques ou Andrée. Ils avaient 7, 14 ou 17 ans, quand sur les côtes du Calvados et de la Manche, les troupes alliées ont ouvert le chemin de la Liberté dans un déluge de feu et d’acier. Ces Normands ont vu avec leurs yeux d’enfants ou d’adolescents, tremblants ou subjugués, les événements du 6 juin 44. Certains ont même été acteurs de cette immense histoire.
Tous ces témoignages, il nous a semblé important de les recueillir, afin que cette mémoire puisse éclairer la conscience contemporaine du prix de la liberté et du coût de la guerre. Découvrez sept épisodes empreints de rencontres, d’émotions, et de joie, aussi.
Les Enfants du jour j, un podcast RCF à écouter sur rcf.fr et sur les plateformes de podcasts.
Désiré avait 8 ans au début de l’occupation allemande, le 19 juin 1940. En rentrant de l'école, la petite ville de Ouistreham « n'était plus qu’une garnison allemande ». Sa famille a fait le choix de rester habiter sur la côte, alors que les combats sévissaient. En 1943, de nombreux enfants sont évacués de la commune, mais Désiré reste, avec sa famille, ce qui lui permettra de vivre des instants dont lui seul peut témoigner.
Le 6 juin 1944, Jacques Braley avait 14 ans et habitait Saint-Lô. Ce jour-là et la nuit qui a suivi, la préfecture de la Manche a subi une pluie de bombes, obligeant Jacques et sa famille à fuir vers la campagne. Pendant ces deux mois d’exode, sur la demande de son père, l’adolescent a consigné tous les événements, jour par jour dans un cahier.
Janine avait 5 ans au moment du Débarquement. Habitant à Ouistreham, sa famille décide de fuir la côte, parcourant 30 km à pied vers Argences au sud-est de Caen. Elle nous partage son expérience de l'exode sous les bombes.
Le 6 juin 1944, Jaques Mouchel avait 13 ans. Il se trouvait à Théville dans le Val de Saire, le nord-est du Cotentin a attendu quelques jours avant de voir les Alliés débarquer. Jacques nous partage ses années à la campagne pendant l’Occupation, les batailles aériennes répétées et l’arrivée des Américains.
Le 6 juin 44, Andrée Auvray avait 17 ans. Jeune mariée, elle attendait son premier enfant. Elle vivait alors dans une ferme près de Sainte-Mère-Église, la ville libérée par les parachutistes américains. Andrée nous raconte cette fameuse nuit du parachutage et l’accueil de 120 réfugiés dans leur maison. Une époque marquée par une grande fraternité.
Nombreux sont ceux qui ont déjà croisé la route de Bernard Duval. Pendant plus de 20 ans, le résistant et ancien déporté caennais a souhaité témoigner des horreurs de la guerre et des camps de concentration. Modeste, l’homme de 98 ans souligne qu’il « ne fait que raconter sa vie ». Une vie marquée par la Seconde Guerre mondiale, son entrée dans la Résistance et sa déportation.
Ils avaient 7, 14 ou 18 ans, quand sur les côtes du Calvados et de la Manche, les troupes alliées ont ouvert le chemin de la Liberté dans un déluge de feu et d'acier. Ces filles et ces garçons de Normandie témoignent, 80 ans après, de ce que fut leur enfance ou adolescence pendant la guerre. Un témoignage pour l'histoire.
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