À la fin d’un mini-livre de piété de 1819 écrit à la main, le Pôle des collections de la Bibliothèque nationale et universitaire (Bnu) de Strasbourg a découvert une prière de guérison ajoutée sur le tard.
Ce livre format de poche, orné d’une reliure en maroquin (peau de chèvre), a été écrit à la main par un prénommé Michaël Ehret, originaire du secteur du Ballon d'Alsace à destination de son fils. Bien que l’imprimerie ait été inventée plus de 300 ans auparavant, le choix d’Ehret de rédiger à la main des prières provenant du missel catholique, en fait un exercice de piété.
Après avoir feuilleté toutes les pages, les conservateurs ont remarqué une écriture différente à la fin du livre. Aude Therstappen la décrit comme étant “beaucoup plus hâtive et moins belle”. La responsable du Pôle Service et collection à la Bnu, identifie du Sütterlin, écriture cursive germanique, héritée de l'écriture gothique. La conservatrice déchiffre “un mélange de formules magiques et de prières appelée “Blutsegen”", une incantation utilisée pour "tarir le sang".
Bien que cette prière date du VIIIe siècle, elle était encore utilisée au XIXe siècle jusque dans les campagnes reculées, où se trouvait un mélange de piété populaire et de croyances paranormales.
Le Missel de Michaël Ehret est actuellement visible dans l'exposition “10 ans de trésors à la Bnu”, disponible jusqu’au 2 décembre à Strasbourg.
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