"L'annonce a été faite avec 10 minutes d'avance", raconte Jean-François Fournel. Mais malgré le faux suspense et la longue campagne, l'émotion était palpable hier, mercredi 13 septembre, à Lima au Pérou. Les Jeux olympiques 2024 seront donc francais. Tout un symbole, 100 ans après les Jeux olympiques d'été de 1924. C'est aussi le départ d’un compte à rebours: la France a sept ans pour organier l'événement. âQuelleâs sont les âconditionsâ âà remplir pour que la fête soit belle?
Beaucoup reste à faire pour que la fête soit belle et profite à tous. Les Jeux olympiques, c'est 15 jours plus 12 pour les Jeux paralympiques. Dans ce laps de temps de 27 jours, il faut organiser 60 championnats du monde, comme le rappelle Vincent Grimault. "C'est quelque chose d'énorme, c'est un énorme projet." Avec toute l'émotion et l'inquiétude que cela suscite. Si la campagne a jusqu'ici été "très bien menée", considère Sylvain Landa, du think tank Sport et citoyenneté, "le plus dur commence: le défi est grand, les attentes sont grandes".
Dans l'histoire des Jeux, en effet, on connaît trop de contre-exemples calamiteux. Où les JO présentaient une belle façade médiatique sans associer la population. Où, des années après, les contribuables continuaient de payer. Où les infrastructues devenaient des vestiges. On pense notamment aux 36 milliards d'euros dépensés lors des JO de Sotchi en 2014, "pour une station de ski qui ne sert à personne", rappelle Jean-François Fournel.
Surprise (ou pas): Paris a été choisie pour les #JO2024 : La ville peut-elle échapper aux dérives des JO? https://t.co/ouExBNm4mb #Paris2024 pic.twitter.com/Mz7I1sDi8v
— Alter Éco (@AlterEco_) 13 septembre 2017
Pour le moment les Francais sont majoritairement favorables à cette grande fête olympique. Une partie de la population toutefois n'est pas encore convaincue de l'intérêt d'accueillir les JO. Surtout que ça n'aura pas échappé à beaucoup, on est un petit peu gagnant par défaut, comme l'admet le journaliste sportif Jean-François Fournel. "Notre principal atout c'est d'abord que les autres se sont retirés."
Malgré tout cela, on peut souhaiter que ce challenge sorte la France d’une vision pessimiste de son destin. Et qu'elle profite de cette occasion pour retrouver confiance en elle et en ses capacités à se surpasser. Notons par ailleurs que "le dossier parisien était très bon", estime Sylvain Landa.
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