Avec son nouveau livre "La vie en relief" publié aux éditions du Seuil, Philippe Delerm, l'écrivain des petits bonheurs, nous invite à savourer chaque instant de la vie.
L'écrivain des "petits riens hédonistes", auteur du best-seller "La première gorgée de bière" se raconte dans un nouveau livre "La vie en relief" aux éditions du Seuil. Dans cet ouvrage, court et ciselé, il revient sur le temps passé et le présent, qui pour lui ne font qu'un. Il fait un point sur sa vie et sur les bonheurs qui l'ont rythmée.
Philippe Delerm est l'invité de Thierry Lyonnet cette semaine dans Visages.
Je n’ai pas l’impression d’avoir été enfant, adolescent, homme d’âge mur, puis vieux. Je suis à la fois enfant, adolescent, homme d’âge mûr, et vieux. C’est sans doute un peu idiot. Mais ça change tout
Il est connu pour décrire avec précision et émotion les petits moments de la vie quotidienne. Philippe Delerm vient d'avoir 70 ans. Les années passant, il observe chez lui un rapport au temps qui peut paraître paradoxal. Malgré les années qui passent et un corps qui vieilli, il ressent " un sentiment que les couches sédimentaires du passé et la nouvelle couche du présent ne s'additionnent pas mais se multiplient, se mélangent et que c'est un bon moment de la vie pour regarder le spectacle avec cette impression de vivre plusieurs choses en même temps".
C'est ce sentiment qu'il a eu envie d'exprimer dans son nouveau livre "La vie en relief" où il nous fait entrer dans son intimité, sa famille, ceux qui sont partis et ceux qui restent. Un recueil de courts textes qu'il appelle des "'épiphanies" . Ces dernières ont pour but de "chercher une révélation de quelque chose à travers ce qui ne semble pas en être une".
Philippe Delerm se qualifie d'écrivain des "petits riens hédonistes" et aime philosopher sur le bonheur qui, selon lui, ne pourrait pas exister sans la fragilité même de sa condition. En effet, il y a toujours ce paradoxe étonnant entre le bonheur que nous vivons et la peur qu'il disparaisse. C'est cette angoisse qui donne toute son amplitude au sentiment de bonheur.
Pour Philippe Delerm, le bonheur c'est l'amour de ses proches. "C'est impossible de les aimer sans avoir peur de les perdre et c'est comme ça que j'avais écrit "le bonheur c'est d'avoir quelqu'un à perdre."
L'écrivain, sait à quel point les bonheurs futiles sont importants. Il le prouve en racontant l'un, voir le plus grand bonheur de sa vie, lorsqu'à travers la baie vitrée d'une maison de vacances landaise il aperçoit dehors sa femme et son fils qui déjeunent, il se dit alors "je ne serai jamais plus heureux que maintenant". Le temps passe, les petits bonheurs aussi, mais les souvenirs restent.
L'essentiel c'est d'avoir la chance d'être aimé, tout simplement, c'est une chance incroyable qui commande tout le reste
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