Plus éloigné des lieux saints que Pierre Gauthier, ce serait difficile ! Toutefois, ce journaliste, animateur socio-culturel au tout début, délégué pour le CICR pendant le conflit des années 90, montre une humanité débordante, avec une touche d’existentialisme, existentialisme-chrétien pourrait-on dire. Il s’est aussi investi en politique comme citoyen élu à la Ville de Genève. Ecoutons son parcours !
La rencontre
C’est lors de sa première vie culturelle en Suisse que nos nous sommes rencontrés, riverains de mêmes occupations dans l’audiovisuel et la communication. Le courant a passé immédiatement. Les points communs, inattendus, étaient la réalisation audiovisuelle, bien sûr, mais aussi, la Formule 1. Les champions de nos époques de jeunesse, les écuries, et lui les 24h du Mans, font partie de nos conversations comme la musique, la guitare et le blues.
Nos destins se sont éloignés. Un soir, en 1990, au cœur du conflit majeur naissant en ex-Yougoslavie, je regarde la chaîne TF1, et à ma grande stupéfaction, je découvre Pierre Gauthier, dans le journal de 20h, face à Dominique Bromberger, en direct, de Sarajevo. Une très grande maîtrise pour ce jeune porte-parole ! Il raconte dans son interview le trouble qui était le sien sur le moment, invisible à l’antenne, puis les années de thérapie, après ses missions, pour se reconstruire dans un monde en paix.
Père de famille, luthier, homme politique engagé, il a poursuivi sa route jusqu’à cette interview, lui qui n’aime pas les églises et les religions mais qui juge qu’il y a de la spiritualité dans chacun.
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