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Quelques livres et BDs pour nos petites têtes blondes

RCF Rennes, le 14 novembre 2023 - Modifié le 14 novembre 2023
Marque PageQuelques livres et BDs pour nos petites têtes blondes

Dans Marque Page, une fois n'est pas coutume, nous mettons cette semaine la littérature jeunesse en avant

Une petite sélection jeunesseUne petite sélection jeunesse

La Bête, Tome 2 de Zidrou et Frank Pé chez Dupuis 5

La bête (Zidrou é Frank Pé - Dupuis)

Belgique, années 50. Un étrange singe jaune à pois noirs et à la queue démesurée s'échappe d'un cargo à Anvers pour s'enfuir vers Bruxelles. Là, la bête sauvage est recueillie par François, un gamin fan de faune, avant d'être attrapée par la fourrière. Mais le jeune garçon est bien décidé à libérer son nouvel ami et à l'emmener avec lui chez son père en Allemagne. Il ne sait pas que la bestiole fabuleuse est également convoitée par le professeur Sneutvelmans, un expert en cryptozoologie persuadé d'avoir mis la main sur le légendaire Cola-Cola !

Voici pour le résumé de la première partie, qui fait plus de 150 pages qu’on ne voit pour autant pas passer! Ici, le second volume en fait près de 200 et c’est bien ce qu’il faut pour prendre le temps de raconter cette belle histoire, surtout que le dessinateur Frank Pé propose un découpage très aéré avec souvent, pas plus de 4 cases par page, et des régulières pleines pages ou de très grandes cases. Une histoire très réussie non seulement par le talent graphique épatant de Frank, le dessinateur des séries Broussaille, Zoo ou encore de la réadaptation de Little Nemo, mais aussi par l’histoire de Zidrou, scénariste que nous apprécions fortement à Marque page, notamment dans sa veine humaniste et familiale avec des titres comme L’adoption et surtout Les Beaux étés. A travers cet hommage au Marsupilami et à André Franquin, qui prend d’ailleurs les traits d’un des principaux personnages en incarnant monsieur Boniface, le professeur de François, La Bête raconte surtout une histoire d’amitié entre un enfant et un animal.

Le scénariste excelle dans les récits d’amitié et des relations humaines et sa galerie de personnages est tout à fait réussie. Il arrive même à nous surprendre en faisant évoluer certains personnages comme Fut-Fut, un enfant qui prenait un malin plaisir à embêter voire torturer le pauvre François. Et nous tient en haleine, avec la romance entre la mère de François et le fantasque professeur Boniface. Professeur Boniface à l’origine des nombreuses scènes plus légères du récit notamment avec son invention d’enregistreur de rires, pour décontracter, faire rire l’auditeur après une journée de labeurs, afin qu’il se sente bien. L’humour est aussi présent par le biais des animaux qui entourent François, il y a le cheval amateur de houblon qui se rend dans les bars pour boire sa bière et un cochon fort sympathique dans tous les bons et mauvais coups, mais le récit n’est pas une pure comédie pour autant.

Dans une veine plutôt réaliste, il y a aussi de nombreux moments difficiles à supporter : la solitude, la famille ostracisée parce que la mère a eu un enfant avec l’occupant, et évidemment le trafic d’animaux qui est dénoncé de manière magistrale dès le début de l’histoire (sur le tome 1) et ses 17 première pages dignes d’une introduction de film d’horreur avec ambiance nocturne, sous la pluie, et la découverte du cargo ramenant le marsupilami d’Amérique du Sud. 

La bête (Zidrou & Frank Pé - Dupuis)

La trame reste classique : une traque sans vrais méchants autres que les gendarmes (pour rechercher François en fugue pour l’Allemagne) et le cryptozoologue et son acolyte rêvant de capturer le marsupilami pour la gloire. L’histoire est parfaitement racontée comme un très bon film hollywoodien, façon Spielberg, avec peut-être de l’émotion un peu facile mais sans tomber pour autant dans le mélodrame. La limite du pathos n’est jamais franchie, le scénariste dosant parfaitement les émotions de son récit familial. Et surtout dans cette deuxième partie, il fait plaisir à Frank Pé le dessinateur en lui faisant mettre en scène des séquences grandioses dans la capitale belge, Bruxelles, qui ne manque pas de décors cinématographiques ou plutôt bdistiques avec ses grands boulevards, ses cinémas et ses tramways, le musée de Sciences Naturelles ou les magasins Waucquez au coeur de scènes parfaitement mises en scènes avec talent et délices par le dessinateur. On dirait une adaptation par le réalisateur d’E.T mais avec le Marsupilami en guise d’extraterrestre, le tout dans une bande dessinée de très grande qualité, depuis la couverture, jusqu’au papier sans oublier bien sûr les couleurs d’Elvire de Cock qui renforcent les atmosphères du dessinateur. De la BD grand public fait avec passion et talent, on en redemande!

La bête (Zidrou & Frank Pé - Dupuis)


Dad, Tome 10 Multi Daddy de Nob chez Dupuis 4

Les filles de Dad grandissent, tout le monde l'avait remarqué ! Mais au point de se gérer seules dans l'appartement familial, pendant que Dad repart vivre chez Papa-Maman ? Ça, on ne l'avait pas vu venir !

Ses filles sont au centre de la vie de Dad. Mais cette fois, elles seront carrément au centre de son album ! Car dans ce dixième tome, Dad va repartir vivre chez ses parents et laisser les filles se gérer seules, comme des grandes ! Mais quand on connaît les caractères respectifs de Panda, Ondine, Roxane et Bébérénice, on peut imaginer que les choses ne vont pas forcément se passer avec simplicité... Ce qui ne veut pas dire que seront absents la tendresse, l'humour et la bienveillance !

Dad (Nob - Dupuis)

Un album qui délaisse un peu Dad, parti chez ses parents pour s’occuper d’eux, et qui met en avant la sororie qui découvre enfin tout le travail titanesque que fournissait leur père chaque jour, ce dont elles ne se rendaient évidemment pas compte! C’est une série au succès largement mérité qui continue de plaire aux jeunes lecteurs mais aussi à leurs parents et on comprend pourquoi : les gags sont presque tous réussis, toujours un petit sourire à la lecture de ces moments de vie de cette petite troupe attachante dont le trait rond de Nob, l’auteur de la série, n’y est pas pour rien.

Dad (Nob - Dupuis)


Petits éléphants de Jo Weaver, collection Kaleidoscope chez l'Ecole des loisirs 4

Petits éléphants (Weaver - Ecole des loisirs)

Henri l’éléphanteau n’a qu’une hâte : apprendre à sa petite soeur comment devenir un parfait éléphant. Mais Céleste n’a pas envie d’apprendre. Elle ne rêve que de jouer et d’explorer le monde ! Et voilà que la curiosité de la petite soeur entraîne les deux éléphanteaux à l’écart du troupeau. Comment faire, à présent, pour retrouver Maman ?

Jo Weaver s’est fait une spécialité des histoires de familles avec de magnifiques personnages du monde animal. Elle avait déjà proposé dans la même collection Mon Tout Petit qui raconte la relation entre une mère ours et son ourson quand vient le printemps, Petite Baleine qui nous fait voyager avec une baleine et sa nouvelle née, Bibi qui évoque la transmission chez les flamands roses ou encore Petits Tigres où une mère protège ses enfants. De nouveau, avec ses deux éléphanteaux, elle nous narre avec talent les relations d’apprentissage au cœur de la famille et les émotions qui traversent ses membres. Ses illustrations sont à la fois éblouissantes et douces, nous immergeant toujours dans les voyages qu’elle propose. Une vraie réussite pour les petits qui ne manqueront pas de s’extasier devant les dessins et d’être émus par l’histoire qu’elle nous raconte.


Adieu Carrousel de Loreleï Karol et Jérémy Pailler, collection Kaleidoscope chez l'Ecole des loisirs 4

Tous les jours de l’année, le carrousel tourne. Toujours à la même vitesse, toujours dans le même sens. Le cheval, l’éléphant et l’escargot de bois en ont assez. Alors, un soir, ils prennent la décision la plus importante de leur vie… Le périple de trois amis épris de liberté et d’aventure.

Adieu Carrousel (Karol & Pailler - Ecole des loisirs)

Quelle belle histoire que nous raconte Loreleï Karoll qui ne manquera pas d’étonner vos enfants : en effet, pourquoi ces animaux qu’ils aiment tant chevaucher voudraient fuir ce si beau carrousel où ils rêvent tant tourner ? Une belle réflexion sur la recherche de liberté, le voyage, et bien sûr l’amitié qui est magnifiquement illustrée par Jérémy Pailler qui avait entre autres déjà publié les très beaux La fougère et le bambou et Le pays du grand ciel dans la même collection.


Quel train incroyable de Tomoko Ohmura chez L'Ecole des loisirs 3.5

Quel train incroyable (Ohmura - Ecole des loisirs)

Léo et sa maman attendent sur le quai. Un train est annoncé mais ce n’est pas le leur. Les adultes sont distraits, maman fouille dans son sac, un monsieur consulte son portable. Léo est le seul à voir les passagers de ce drôle de train orange, bientôt suivi par un autre, vert, et un troisième, tout bleu. Dans chacun, toutes sortes d’animaux, oiseaux, mammifères, poissons... Mais que se passe-t-il aujourd’hui ?

Quel train incroyable de la japonaise Tomoko Ohmura offre une jolie complicité avec les jeunes lecteurs qui découvrent cette histoire... car eux aussi voient bien ce qu’observe Léo dans les trains qui passent. Le jeune lecteur est lui aussi émerveillé par ses ribambelles de wagons remplis d’animaux plus incroyables les uns que les autres. Un train et des animaux, il n’en faut pas plus pour faire voyager vos enfants et ce bel album coloré rappelle aux parents qu’il ne faut pas non plus oublier de regarder ce qu’il se passe autour de nous, en un mot, retrouver son regard d’enfant, celui qui permet de s’émerveiller du monde qui nous entoure.


Ning et les esprits de la nuit d'Adriana Fong chez L'Ecole des loisirs 4

Chaque soir, au village, on allume des lanternes orangées pour chasser l’obscurité. Tout le monde a peur des esprits de la nuit, des monstres griffus et terrifiants. Ning, lui, est un petit garçon timide qui aurait plutôt peur des autres enfants. Il a tellement besoin de calme, qu’il décide de fuir. Il s’enfonce dans la forêt, s’endort et, à son réveil, fait la merveilleuse rencontre de l’un de ces esprits.

Ning et les esprits de la nuit (Fong - Ecole des loisirs)

Ning et ses nouveaux amis, les esprits de la nuit, se feront-ils accepter par le village ?  Ici, Adriana Fong nous invite à la tolérance et à dépasser ses peurs et préjugés. Une belle histoire illustrée avec tout autant de talent, dans un trait rond, quelque peu naïf aux couleurs chatoyantes. De plus, la couverture et son titre aux reflets dorés sont du plus bel effet.


Programmation musicale :

Daddy cool, Boney M (Take the heat off me, 1976)

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