Rencontre avec Marie-Amélie Le Fur, une femme en or

La vie de la championne force à l’admiration. Telle une course en durée, sa pratique de l’athlétisme n’a connu aucune interruption depuis sa jeunesse. Pourtant, à l'âge de 15 ans, elle est renversée par une voiture. Amputée de la jambe gauche, les spécialistes lui affirmaient qu’il serait difficile de repartir mais c’était sans compter sur sa “maturité dès 15 ans, pour combattre la fatalité”.

 

Une prothèse, et c’est reparti ! 

Seulement quatre mois après l'accident, Marie-Amélie Le Fur court et retrouve vite sa forme olympique. “Le sport m'a aidé à m'assumer en tant que personne en situation de handicap", explique-t-elle. Son goût pour la compétition l’emmène jusqu’aux plus hauts sommets. En 2008 elle participe pour la première fois au jeux paralympiques de Pékin et les médailles s'enchaînent. Deux de bronze, quatre d’argent et trois d’or entre 2008 et 2022.

Des trophées, des médailles, des succès qu'elle assume seule, mais qui sont le fruit d'une équipe. “Il n’existe pas vraiment de sport ou de performance individuelle. C’est tout un collectif qui le permet”, reconnait la championne.

 

 

"Ne réussissent pas ceux qui sont les plus talentueux, mais ceux qui sont les plus acharnés"

Désormais présidente du Comité Paralympique et Sportif Français (CPSF), Marie-Amélie le Fur veut profiter de son temps à la rencontre des jeunes et des entrepreneurs dans les territoires non pas pour refaire son palmarès mais pour détailler son travail acharnée pour ses médailles. Elle résume ainsi : “Quand on parle dans les médias, c'est les résultats qui comptent. Moi je viens vous parler de mon parcours”.

Malgré les difficultés, elle parvient toujours à atteindre ses objectifs par son travail constant : “Je ne suis pas une super-héroïne. Ne réussissent pas ceux qui sont les plus talentueux, mais ceux qui sont les plus acharnés”. Un vrai message d’encouragement pour les jeunes attentifs à son discours, admiratif de la combattante et curieux de son handicap. 

 

 

Performance et handicap : pas d’incompatibilité. 

Pour les chefs d’entreprise réuni par le MEDEF de l’Orne, Marie-Amélie Le Fur s’est adressé en des termes qui parle beaucoup à leur monde. Elle a partagé une vision managériale du sport où on essaie de courir “sur des champs concurrentiel qui nous sont plus favorable”. Gérer sa carrière sportive comme une start-up. 
La présidente du CSPF en a évidemment profité pour envoyer un message en faveur de l’inclusion des personnes en situation de handicap dans le monde du travail. Elle défend une performance possible pour ces personnes “dès que l’environnement est adapté à l’expression de leur handicap”. Le message est clair : donner leur chance au personnes en situation de fragilité.