Guillaume Goubert ne parle pas d'art aujourd'hui mais du procès de l'assassinat du père Jacques Hamel qui s'est ouvert hier à Paris et qu'il suit pour La Croix. Il nous raconte cette première journée.
Ce qui a marqué Guillaume Goubert lors de cette première journée du procès de l'assassinat du père Jacques Hamel s'est "la grande civilité qui règne dans la salle d'audience". Sur le banc des accusés, on retrouve trois hommes qui n'étaient pas présents sur les lieux du drame mais sont accusés d'association de malfaiteurs terroriste criminelle. Les deux assaillants qui ont perpétré l'attentat le 26 juillet 2016 en l'église de Saint Etienne du Rouvray ont été tués par la police. Dans des vêtements sobres, sans barbes derrière leurs masques, les accusés ont répondu "très posément à l'interrogatoire d'identité" constate Guillaume Goubert.
La matinée a été occupée à vérifier le calendrier des auditions des témoins pour s'assurer qu'ils répondraient bien présent. Arrivée au cas des parents d'Adel Kemiche, l'un des deux assaillants tué le jour de l'attaque, la greffière annonce que les parents de ce dernier ne peuvent pas venir. L'avocat de Roseline Hamel, l'une des soeurs du père Jacques Hamel, annonce qu'ils sont en train de changer d'avis. Cela peut paraître étonnant, déroutant même mais Roseline Hamel est au courant de ces détails. En effet, une amitié s'est créée entre les deux femmes après la mort, pour l'une d'un frère et pour l'autre, d'un fils. Malgré cette atmosphère très bienveillante, une question dérange l'assemblée : l'attentat aurait-il pu être évité ?
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