Né à Avignon, mais vivant entre Saône et Rhône, Sébastien Berlendis est professeur de philosophie à Lyon. « La création artistique a toujours été au cœur de mon existence. La photographie a d’abord été l’objet de mes premiers travaux exposés depuis 2008 en France et en Europe. Progressivement l’écriture a pris le pas sur la photographie… ». Nous vous proposons la présentation des deux derniers livres de Sébastien, à l’occasion de cette rencontre littéraire en public !
Dans la collection Un endroit où aller chez Actes Sud, commençons par « Des saisons adolescentes »
Nous devions recevoir Sébastien à l’occasion de la sortie de son livre précédent « Des saisons adolescentes « , une première publication pour Actes Sud, après 4 livres chez Stock. C’était en avril 2020 et pandémie oblige, l’émission n’eut jamais lieu. Raison de plus pour évoquer dans une première partie ce livre qui tient particulièrement à cœur à notre auteur. Il est parti d’une proposition faite à ses élèves de terminale : écrire le souvenir le plus marquant de leur jeune vie ! A partir de ces textes souvent très émouvants, Sébastien a composé ces 36 « récits », où on retrouve les récits de 12 élèves retravaillés et des textes personnels de pure fiction ou complètement autobiographique. Une période charnière, des rêves, des souvenirs, de la mélancolie, des coups de foudre et des amours déjà ratées, une mosaïque pleine de sincérité, de maladresses et de fulgurances… L’occasion aussi pour lui de nous faire découvrir des jeunes bien loin des stéréotypes véhiculés par les médias ou les idées toutes faites !
Dans « Seize lacs et une seule mer « S. Berlendis nous entraîne dans ce roman à la découverte de Berlin, celui des lacs et de la nature !
« Ce que nous préférions, c’étaient la plage, la pelouse, le ponton de l’hôtel, étaler le drap jaune, les fruits, le piquenique, nos livres sous les aulnes et plus encore nager dans les eaux claires et chaudes du lac ». Ces bonheurs c’était à Aiguebelette. Avec Louise. Louise et sa robe noire, son dos nu, ses lèvres rouge vermeil. Louise qui rêvait de vestiges de cités lacustres. Aujourd’hui adieu Aiguebelette, adieu Louise. Grâce à Nikolas qui lui a laissé son appartement, le narrateur revient à Berlin. Berlin où la baignade est un art de vivre, Berlin qu’il va redécouvrir de lac en lac, de plage en plage, lui dont le désir d’eau tourne à l’obsession. Louise abandonnée à Aiguebelette. Ou à Brooklyn, un autre été. Ici c’est Leyla, une Syrienne en exil. Une cinéaste triste rencontrée par hasard à la plage : « une jeune femme, chemise longue et claire, largement ouverte dans le creux des seins, manches retroussées, déroule sa serviette à côté de la mienne ». De plage en plage, de lac en lac, en brasse ou en battements de crawl leur errance les conduira jusque sur la Baltique, cette mer brune aux sables blancs. Et puis une découverte dans un magasin d’antiquités : des bouts de pellicules oubliées, des séquences de film, Berlin d’un autre âge, Berlinoise d’un autre temps, Inna Helm, visage et corps radieux, elle doit avoir vingt ans. Louise, Leyla, Inna Helm…
De livre en livre, nous sommes heureux d’accompagner Sébastien Berlendis qui construit peu à peu une œuvre cohérente, avec chaque fois des thématiques quasi obsessionnelles et des variations pleines de retenue et d’émotion !
Merci à Jacques Plaine pour sa chronique à retrouver chaque semaine dans le journal l’Essor.
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