Lancée en 2017, The Chosen rencontre un véritable succès. La série nous dépeint le portrait de Jésus à travers les yeux de ceux qui l'ont rencontré. Pour l'émission L'Oeil de Dieu, Laurent Verpoorten, s'est entretenu avec Vanessa Benavente, la comédienne qui incarne Marie, la mère du Christ.
La série ne porte pas seulement sur la vie de Jésus mais plutôt sur la vie de ceux qui l'entouraient, qui sont devenus ses disciples et qui ensuite répandirent son message.
C'est très intimidant. C'est une grande responsabilité. C'est en même temps un défi magnifique et un cadeau parce qu'elle est tellement inspirante pour moi. La grandeur de sa foi, son altruisme, sa force et son courage : ce sont les choses que j'essaye désormais de transposer dans ma vie.
Dallas choisit lui-même tous les acteurs. Il est extrêmement impliqué et il sait ce qu'il veut. Je pense d'ailleurs que le casting est un des atouts majeurs de la série. Il reflète le souci du détail que Dallas place dans tous les aspects de son travail.
En ce qui concerne mon rôle toutefois, ce ne fut pas uniquement l'affaire de Dallas mais aussi celle de son épouse. En effet, apparemment, dans la sélection finale, il restait pour ce rôle deux choix possibles. Il ne savait pas quoi faire et il demanda l’avis de sa femme Amanda et sa réponse fut : « Non, c’est elle ! ».
D’habitude, Marie est représentée comme merveilleuse et parfaite, une sorte de statue de marbre. Le mot « virginal » lui colle à la peau. Dans The chosen, elle est plus légère et plus vulnérable. C’est une femme d’origine modeste, plus proche de ce qu'était une femme du premier siècle, même physiquement. Elle n'est pas seulement une mère vulnérable, aimante elle est aussi une femme forte, courageuse.
J'en raffole. Et Jésus a lui aussi de l'humour dans la série. Cela lui vient de sa maman !
Oui, cela tourne dans ma tête même si j'essaie de ne pas trop y penser. Je me dis qu’il faut vivre cela dans la confiance. Je ne sais pas du tout comment les scénaristes décideront de dépeindre cette partie de l’histoire. Cependant, je suis certaine que le traitement sera beau, nouveau, déchirant.
Je reviens pour cela à la maternité qui est central, parce qu’à cette époque une femme ne pouvait guère avoir de prise sur le monde. Il y avait seulement deux options : ne pas avoir d’enfant ou être une mère et prendre soin d'un autre.
Après avoir interprété Marie et après avoir eu deux enfants moi-même, le message que je peux entendre Marie me dire c’est : « ne soit pas effrayée que la maternité soit pour toi une manière de laisser une trace dans ce monde. La chose la plus importante que tu puisses jamais faire, c'est d'élever tes enfants de la meilleure manière possible et d’avoir deux bonnes personnes dans le monde. Laisse ta marque en eux. »
Oui, la raison de cela est que Marie a connu Jésus avant tout le monde. Elle l’a nourri. Elle l’a éduqué quand il était enfant mais elle a aussi reçu des indices de lui, ainsi que de Dieu, sur la manière de le suivre.
Le rôle m'a rendu plus tolérante, plus patiente. J'ai toujours bataillé avec le concept de foi et me voilà incarnant la personne dont la foi est la plus emblématique pour le monde. Cet altruisme et cette confiance en Dieu, resteront dans ma vie.
Depuis ses origines, le cinéma n'a cessé d'illustrer, d'enseigner ou de mettre en question la foi chrétienne.
Qu'il s'agisse de Dieu lui-même, de Jésus, des saints et des saintes ou des valeurs catholiques, l'enjeu demeure identique : amener au visible ce qui par définition est invisible.
Dans L'oeil de Dieu, Laurent Verpoorten et Jean-Marc Reichart vous proposent de redécouvrir les grandes œuvres cinématographiques religieuses anciennes et contemporaines afin d'en goûter la profondeur.
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