Thibault Léonard – Mardaga, des livres qui changent la vie des lecteurs

Un entrepreneur du livre 

 

Thibault Léonard se décrit comme un entrepreneur du monde du livre plutôt que comme éditeur. Le livre est pour lui un moyen d’assouvir sa soif d’entreprendre et c’est une succession de hasards et d’opportunités qui l’ont amené à son métier d’éditeur. 
Il y a une dizaine d’années, la personne passionnée du livre qui lance sa maison d’édition pensait et investissait rarement au digital. C’est là que Thibault, avec son expérience digitale, a pu offrir aux éditeurs ses services de diffuseur et distributeur du web. Primento était née.

 

Mardaga, fleuron de l’édition belge réinventé

 

En 2017, Thibault, en recherche d’un nouveau challenge, reprend les éditions Mardaga, éditeur de livres papier de sciences humaines. Repenser la cible, la ligne éditoriale : de nouvelles perspectives pour cet entrepreneur avide de nouveaux défis, entouré de toute sa jeune équipe de passionnés.
L’une des choses importante pour Thibault, c’est d’éditer des livres qui ont un impact sur le lecteur, qu’il y ait un avant et un après. Alimenter le débat, pour Mardaga, ce n’est plus suffisant. Il faut aussi proposer au lecteur à passer à l’action. Comme avec ce livre de Bruno Humbeeck, L’intelligence émotionnelle chez l’enfant – Accompagner les émotions en famille et à l’école.

 

Les inspirations de Thibault Léonard

 

Un ouvrage qui a fortement marqué Thibault, c’est Le monde sans fin de Jean-Marc Jancovici, une bande dessinée qui explique et vulgarise l’urgence climatique. Rendre un sujet si important et complexe accessible à tous (cette BD a été l’ouvrage le plus vendu en France en 2022), un exemple de réussite et un format intéressant à développer peut-être dans le futur pour Thibault ?
Remco Evenepoel est une figure inspirante pour Thibault, de par sa persévérance et sa résilience dans sa carrière de coureur cycliste. Il a en effet commencé le cycliste à seulement 17 ans et a subi un lourde chute lors du Tour de Lombardie en 2020. Malgré ces deux lacunes, il est l’un des meilleurs de sa génération.

 

L’édition, un métier risqué, de passionné

 

Le prix du livre est fixé par l’éditeur, qui prend le risque de cette mise à prix, sachant que dans ce prix sont compris : le libraire, la TVA de 6% (pour le moment), les allers-retours avec les librairies, la distribution, les frais d’impression, l’équipe, la mise en page, sans oublier les invendus.
Thibault me partage dans cette discussion une boutade qui circule dans le milieu de l’édition : Comment faut-il faire pour devenir millionnaire dans l’édition ? il faut commencer milliardaire.