“Un cirque à Marseille” : 5ème édition de la biennale internationale des arts du cirque

"On est dans le pays de Molière mais on est aussi dans le berceau du cirque contemporain" nous apprend Raquel Rache de Andrade, co-organisatrice de cette 5ème biennale. Les premières écoles de cirque ont été créées il y a 40 ans, à Paris, qui marquent les prémices du cirque dit contemporain. A l'origine, l'art du cirque était transmis oralement, de nos jours cette pratique peut se partager via l'écriture, une écriture particulière dite “tridimensionnelle relative au travail du volume” poursuit la co-organisatrice. Raquel a coécrit avec Guy Carrera, un ouvrage sur cette écriture du cirque, "Écrire le cirque, l'aventure d'Archaos et la méthode ANCAR", inventée par elle-même.

 

Un événement d'ampleur internationale

 

Un village-chapiteaux à été dressé à l'occasion des 10 ans de la biennale internationale des arts du cirque, tenue tous les deux ans, sur les plages du Prado, qui est "le centre névralgique" de cet événement selon Raquel. Le village sera composé de quatre chapiteaux, dont un avec un magic miror, où l'on peut aller boire ou manger. Il y aura un spectacle gratuit et une boîte noire où il y aura la diffusion de films. 

 

Dans les autres chapiteaux se tiendront des spectacles tous les week-ends, où des compagnies passeront pour présenter leurs créations. Lors de cette biennale, la Suisse sera à l'honneur, avec 5 artistes et 7 spectacles, mais aussi le Brésil, le pays d'origine de Raquel, le Canada, le Chili ou encore la Suède. 

 

Une invitée de marque

 

Pour cette 5ème biennale, l’artiste Fanny Soriano est invitée. Elle nous présentera cinq pièces de cirque de son répertoire et c'est "la première fois qu'il y aura une artiste femme à l'honneur" souligne Raquel. C'est une artiste qui a créé tout un univers dans ces spectacles qui est "proche de la nature et de l'organique" selon la co-organisatrice.

 

Le cirque d'aujourd'hui veut surprendre, et contraste ainsi avec le cirque d'autrefois, comme le souligne Raquel : “parfois la dramaturgie prend le dessus, parfois la narration ou encore le propos, on ne sait jamais à quoi s'attendre et rend le spectacle vivant”.