Les deux commissaires,Ambre Gauthier et Meret Meyer, souhaitent proposer un regard renouvelé sur l’œuvre « tardive » de Chagall et inviter le visiteur « au cœur de ce processus fascinant qui se déploie dans la grande diversité des techniques que l’artiste expérimente simultanément, après son retour de l’exil américain, en 1947. »
"Nous avons souhaité souligner un cheminement qui n'a jamais été montré dans une exposition. Nous connaissions l'oeuvre en noir et blanc, les dessins, les lavis, les sculptures et certaines céramiques mais à aucun moment cette oeuvre n'a été mise en regard avec l'oeuvre en couleur afin de comprendre d'où venait la couleur", explique Meret Meyer, la petite-fille de Marc Chagall, co-commissaire de l'exposition. "On a essayé de montrer le cheminement pour mieux comprendre la densité et la profondeur de la couleur qui devient le sujet principal", analyse-t-elle. Un cheminement qui ne fut jamais linéaire mais fait de nombreux aller-retour entre des disciplines artistiques différentes et entre le noir et le blanc -sur lesquels Chagall travaille juste après guerre- et la couleur dont il reste un maître incontesté.
"La couleur doit être pénétrante comme lorsque l'on marche sur un tapis épais", indiquait Chagall.
Cette exposition invite le visiteur au coeur de ce processus fascinant qui se déploie dans la grande diversité des techniques que l’artiste expérimente simultanément, après son retour de l’exil américain, en 1947 : lavis, gouache, gravure, peinture, mais aussi sculptures en marbre, en plâtre, en bronze et objets en céramique.
L’exposition bénéficie des prêts exceptionnels de " L’arlequin " de la Taisei Corporation à Tokyo et des" Amoureux au poteau" de la collection Odermatt et présente des oeuvres très rarement exposées en Europe, issues de collections privées.
Certains collages de l’exposition, tous sortis de l’atelier de l’artiste après son décès, n’ont encore jamais été exposés, tels que les Esquisse pour Le concert, Esquisse pour "Le clown rouge devant St-Paul" et Esquisse pour "Personnages de l’Opéra".
Pour la première fois, les grandes huiles des années 1968-1971 "(L’arlequin", "Le nu mauve" et "Le village fantastique") sont présentées avec leurs esquisses et collages préparatoires.
Le parcours muséographique s’organise en 7 sections :
Section1. Le chant du noir et du blanc : Les Contes de Boccace.
Marc Chagall, Le cuisinier, illustration n°13 pour les Contes du Décaméron de Boccace, Verve, 1949-1950 Lavis d’encre de Chine et encre de Chine sur papier, 34,1 x 27,8 cm Collection particulière, 1968-1971 © ADAGP, Paris, 2019 © Archives Marc et Ida Chagall, Paris
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Marc Chagall, Le philosophe vindicatif, illustration n°20 pour les Contes du Décaméron de Boccace, Verve, 1949-1950 Lavis d’encre de Chine et encre de Chine sur papier, 34,1 x 27,8 cm Collection particulière, 1968-1971 © ADAGP, Paris, 2019 © Archives Marc et Ida Chagall, Paris
Section 2. Au fil des techniques, dans l’atelier de Chagall.
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1 Marc Chagall, La bête fantastique ou L’âne ou Cheval fantastique, 1952 Sculpture, plâtre sur armature en métal, 53 x 80 x 29 cm Collection particulière © ADAGP, Paris, 2019 © Archives Marc et Ida Chagall, Paris
2 Marc Chagall, La bête fantastique ou L’âne ou Cheval fantastique, 1959-1960 Sculpture, bronze, épreuve en bronze, 52 x 80 x 20 cm Collection particulière © ADAGP, Paris, 2019 © Archives Marc et Ida Chagall, Paris
Section 3. Formes et volumes du clair-obscur.
Marc Chagall, La nuit verte, 1952 Huile sur toile originale, 72 x 60 cm Collection particulière © ADAGP, Paris, 2019 © Archives Marc et Ida Chagall, Paris
Section 4. La Bible, un répertoire d’images infini
Marc Chagall, L’Exode, 1952-1966 Huile sur toile de lin, 130 x 162,3 cm Dation 1988, dépôt au Musée national Marc Chagall, Nice Centre Pompidou, Musée national d’art moderne – Centre de création industrielle © ADAGP, Paris, 2019 Photo © RMN-Grand Palais (musée Marc Chagall) / Gérard Blot
Marc Chagall, Devant le tableau, 1968-1971 Huile sur toile de lin, 116 x 89 cm Fondation Marguerite et Aimé Maeght, Saint-Paul-de-Vence © ADAGP, Paris, 2019 Photo Claude Germain – Archives Fondation Maeght
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