En allant nous promener du côté de l’abbaye de Val Dieu nous ne pouvions pas passer à côté des bières et des fromages produits dans la région. La particularité de la production aubeloise ? Délocaliser le moins possible.
Ce sont deux experts du sujet et surtout deux passionnés que nous retrouvons dans la salle de dégustation de la brasserie. Maxime Pinkaers est l’un des quatre brasseurs qui, chaque jour, produisent vingt-quatre mille litres de bière. Francis Bebronne est, quant à lui, responsable du marketing pour Terre de fromages, l’entreprise en charge de produire les différents fromages de Val Dieu.
Quand Maxime Pinkaers nous parle de la production des différentes Val Dieu, il est fier de pouvoir nous dire que toutes passent par ces mains ou celles de ses collègues. “Si je suis en vacances à l’étranger et que je bois une Val Dieu, je sais que c’est moi qui l’ai brassée.”
Avec ses trois collègues, il a la charge de produire vingt-quatre mille litres de bières par jour. Cela représente quatre brassins de chacun six mille litres. “Chaque brassin demande huit heures de travail, mais grâce à leurs deux cuves d’ébullition, un nouveau brassin pour être lancé toutes les deux heures.”
Sur une année, la production totale est de trois millions de litres. Le tout comprenant les sept bières produites de manière régulière, mais aussi deux bières barriquées qui ne sont produites qu’une fois par an.
C’est avec Francis Bebronne, responsable marketing de Terre de fromages, que nous avons parlé... fromage ! Terre de fromage est la fromagerie qui est au centre du pays de Herve, là où se situe l'abbaye de Val Dieu.
“Au pays de Herve, nous fabriquons du fromage depuis le 13ᵉ siècle. La particularité des fromages de l'abbaye de Val Dieu, c'est qu'il y en a beaucoup de différentes sortes. Les fromages d'abbaye traditionnels, qu'on va consommer en tranches ou en cubes. Et puis on fabrique aussi beaucoup d'autres fromages à pâte molle, dont le plus célèbre, c'est le bouquet des moines.”
Contrairement à la bière, le fromage n’est donc pas produit au sein de l’abbaye. Cela n’empêche pas le processus de rester au niveau local. En effet, la production laitière dans la région est importante et c’est dans cette production locale que se fournit la fromagerie. Le but, nous explique Francis Bebronne, est d’avoir la chaine la plus courte possible entre la ferme et la fromagerie. Le tout en essayant de rémunérer le mieux possible les agriculteurs.
Pour ce faire, Terre de Fromages a développé la filière Margueritte Happy Cow qui vise à réduire la chaine de production, mais aussi à proposer des primes aux agriculteurs pour les soutenir dans leur travail.
Retrouvez nos entretiens complets avec Maxime Pinkaers et Francis Bebronne dans les podcasts de la Balade de l’été.
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