Le 8 Septembre dernier, c'était la clôture des Jeux Paralympiques de Paris. Trois semaines après, comment prolonger cet élan pour une société plus inclusive en matière de handicap ? Des pistes à suivre avec Hamou Bouakkaz
Trois semaines après la fin des Jeux paralympiques de Paris, quelles pistes suivre pour une société plus inclusive en matière de handicap ? Hamou Bouakkaz a ses idées là -dessus !
Une actualité chasse l’autre ! Les Jeux paralympiques se sont terminés depuis plus de vingt jours et on a l’impression que c’est déjà si loin !
Eh oui, Barbara nous a tout dit dans ce domaine : "Le temps qui passe ne se rattrape guère."
Raison de plus pour ne pas le perdre, ce temps, et capitaliser sur ce moment de rassemblement pour changer de braquet en matière d’inclusion ! Dans quel sens, à votre avis ?
Tout d’abord, en matière d’accessibilité ! Les décideurs se sont bien rendus compte que la population n’acceptait plus l’indigence des moyens de transports disponibles pour toute personne à mobilité réduite ! il faut soutenir la Région Ile-de-France dans sa volonté de rendre pleinement accessible le métro ! Ce n’est pas un luxe mais une nécessité eu égard à la pyramide des âges dans notre pays !
Il n’y a pas que les transports. Mais aussi le sport comme facteur d’inclusion. Et ça pourrait démarrer dès l’enfance ?
Exactement ! Pour ce faire, il faut multiplier les passerelles entre sports et para sports au sein de structures communes ! Si les enfants pratiquent ensemble, ils lutteront ensemble contre la dictature de la norme et l’inclusion sera l’axe centrale du projet pour la France de 2030.
D’ailleurs, certains pays n’ont pas attendu et ont des structures d’excellence dédiées au para sport !
Et comme par hasard, ils sont devant nous en nombre de médailles ! Il ne faut pas opposer sport d’élite et sport de masse !
Mais Hamou, on vous dira qu’il faut des moyens pour tout ça !
Sans doute ! Mais beaucoup moins que pour s’occuper de personnes obèses, non stimulées, privées d’autonomie ! Le sport, pratiqué à sa mesure, contribue à une meilleure optimisation de ses ressources musculaires, forge un mental, donne le goût de la gagne et contribue à améliorer l’image de soi. C’est utile pour tous mais c’est indispensable pour des personnes handicapées confrontées quotidiennement au regard dépréciatif d’une société qui vient seulement de découvrir leur potentiel !
En attendant, pour en revenir aux Paralympiques, on risque vite d’oublier ses médaillés .. .
Il ne tient qu’à nous qu’il en soit autrement ! Réclamons à notre télévision de service public des retransmissions régulières de para sport, une place plus importante de l’altérité dans les films et sur les grilles des programmes !
Et France 2 vous a entendu apparemment. Pour la première fois, Théo Curin, nageur quadri-amputé, présente un jeu télévisé !
Vous voyez ? On avance ! Comme les sportifs, jugeons Théo sur ses qualités d’animateur jusqu’à ce qu’on oublie son handicap !
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