CYME est une entreprise atypique de charpente en ossature bois, installée à Bourbon-l'Archambault. Elle lie écologie et rentabilité.
Pierre Kajjaj est le président de CYME. Ancien salarié du monde de l'investissement immobilier, il décrit une volonté de livrer "des produits immobiliers qui permettent de faire du profit tout en respectant des principes essentiels : protection de l'environnement, confort de vie, harmonie avec le territoire."
Raison pour laquelle CYME porte une triple casquette : concepteur, constructeur et promoteur de ses produits. "Pour limiter les coûts de ses intermédiaires" explique Pierre Kajjaj afin de "dégager une marge tout en étant très ambitieux sur les principes constructifs, les matériaux et le confort des construction". L'entreprise maîtrise donc un projet de A à Z pour en optimiser les coûts économiques et environnementaux.
La conception des ossatures bois de CYME repose sur de la modélisation par ordinateur. Cela permet de calculer précisément les besoins en matériaux. "En règle générale, la construction traditionnelle, c'est 30% de chutes de déchets" remarque Pierre Kajjaj.
CYME fait donc des économies sur sa production de déchets à la construction.
Elle utilise une méthode de construction hors site, plus rapide et qui demande moins de main d'œuvre. Comment ça se passe ? Les modules qui composent le bâtiment final sont construits au préalable dans les ateliers. Ils sont ensuite acheminés sur le site en aménagement.
Un pareil fonctionnement est rendu possible par la nature des charpentes de CYME. L'entreprise construit des ossatures bois d'après une méthode répandue qui nécessite peu de fondation. Il est ainsi plus facile de construire en hors site.
CYME a fait le choix de l'ossature bois. Un matériau 12 fois plus isolant que le béton, moins consommateur d'énergie à la transformation, recyclable et plus résistant au feu que le béton, même s'il est combustible.
CYME veut tendre vers plus de développement durable. "Tant que l'on peut remplacer les matériaux traditionnels ou une empreinte carbone néfaste à notre sens, le remplacer dès qu'il y a un nouveau matériau qui arrive". Pour l'équipe de CYME, c'est une veille constante sur les nouveautés.
Pierre Kajjaj émet une réserve, met en garde sur les contraintes de l'immobilier. Le secteur est très réglementé sur les normes techniques de chaque matériaux de construction.
L'entreprise jongle encore entre plusieurs options. Toutes ne sont pas biosourcées. Exemple en est des colles destinées au lamellé collé ou certains sols souples loin d'être biodégradable.
CYME met en avant un arbitrage permanent sur les matériaux utilisés, les enjeux économiques qui y sont associés et leur volonté à toujours faire plus respectueux de l'environnement.
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !