Veuve à 32 ans, mère de trois enfant, Diane Dupré Latour fonde "Les Petites Cantines": des restaurants de quartiers, solidaires et participatifs, pour pallier la solitude et l'isolement.
Après le décès tragique de son mari, Diane Dupré la Tour va trouver la force de redonner du sens à sa vie, en prenant soin de ceux qui l’entourent.
Ses trois enfants d'abord, mais aussi ceux qu’elle croise tous les jours sur les trottoirs de son quartier et qui, comme elle, savent ce que veut dire le mot « solitude ».
Quoi de mieux qu’un endroit convivial, entre bruits de fourchettes, fous rires et menus savoureux pour expérimenter concrètement le « vivre-ensemble » et pallier la solitude ?
Au micro de Thierry Lyonnet, Diane Dupré la Tour, nous ouvre les portes des "Petites Cantines", à proximité et solidaires. Aujourd'hui six de ces restaurants sont ouverts en France, trois autres sont en projet.
C’est cette crise dans ma vie qui a permis ce déclic, je pense que je n’aurais jamais réussi à franchir le pas si je n’avais pas eu à vivre cette épreuve.
« Les petites cantines c’est un réseau de cantines de quartier, qui sont participatives, à prix libre et en alimentation durable » explique Diane Dupré la Tour, co-fondatrice du réseau "Les Petites Cantines". Qu’on vienne pour cuisiner, déjeuner ou discuter, chacun à sa place quel que soit son milieu, âge ou histoire de vie.
Sa fondatrice a toujours eu cette fibre solidaire chevillée au corps. Raconter des histoires aussi, à travers le journalisme d’abord et, aujourd’hui, faire entendre les parcours de vie de chacun dans ces cantines de quartier. Un parcours de femme atypique, passionnée d’Europe et d’écriture, pour qui l’altérité et la différence sont des richesses à faire connaître pour créer la rencontre.
Quoi de mieux pour se rencontrer qu’un bon repas dans une cantine de quartier, pour avancer sur ce que Diane Dupré la Tour appelle : " un chemin d’une vie qui passe par les autres " ?
En mai 2013, à 32 ans Diane Dupré la Tour perd son mari dans un accident de voiture. Ses trois enfants, présents dans la voiture lors de l’accident, survivent.
Face à ce drame, Diane réalise la puissance de la fraternité. Autour d’elle une chaîne de solidarité se met en place ce qui la bouleverse.
"Je dois constater que dans ma douleur il y a de la joie et que les deux sont compatibles donc on y va" raconte-t-elle.
Le deuil c’est comme les contractions d’un accouchement , ça sert à rien de lutter contre : il faut les accueillir.
Après une "une année souterraine", Diane sent qu’il faut qu’elle passe à l’action.
Avec Etienne Thevenot, co-fondateur des "Petites Cantines" ils ruminent ensemble autour de différents projets.
Rapidement la cuisine et le lien social ne font plus qu’un dans la tête de Diane Dupré la Tour.
Elle se souvient de ce plat posé chaque semaine devant sa porte par ses voisins, et l’étincelle de joie que cela provoquait pour elle et ses enfants. "De cette surprise naissait une joie qui nous rassemblait tous autour de la même table et toute la couleur de la soirée s’en trouvait changée, juste à cause d’un plat de lasagne."
Les petites cantines étaient nées, un vrai remède contre l’isolement !
C’est dans notre nature humaine, cette capacité de rebond, cette capacité de résilience, on est vivants!
Regardez le vivant autour de nous est-ce qu’il n'est pas sans cesse en train de renaître ?
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