ENTRETIEN - Cyril Gaudin, apiculteur : les abeilles face à l'écologie
Selon les apiculteurs, 30 % des abeilles ne passent plus l'hiver. Les responsables ? La sécheresse et le frelon asiatique. Aujourd'hui plus de 60 000 apiculteurs français sont en difficulté. Pourtant, leur travail est indispensable à la sauvegarde des abeilles, qui elles-mêmes sont indispensables à l'environnement. Quelle est la situation dans nos départements des Alpes-Maritimes et du Var ? Comment peut-on aider les abeilles à notre échelle ? Rencontre avec l'apiculteur Cyril Gaudin, du rucher-école de Colomars.
Cyril Gaudin apiculteur professionnel et Valérie élève du rucher-école de Colomars - Photo : RCF Nice Côte d'Azur Pourquoi les abeilles sont victimes de plus en plus des frelons asiatiques ?
Avec le dérèglement climatique les frelons asiatiques déménagent et gagnent 150 km de territoire chaque année. Nos abeilles ne sont pas habituées à ce prédateur donc il fait d'importants ravages dans les colonies.
Quelles sont les conséquences ?
Le frelon asiatique ne va pas seulement manger les abeilles, il va aussi stresser les colonies ce qui va empêcher les abeilles d'aller se nourrir. Elles ne peuvent plus s'alimenter et non plus aucune réserve pour cet hiver.
Outre le fait des frelons, nous avons eu une année très sèche, sans eau et c'est très problématique. L'apiculteur doit être vigilant. Cette année, on est obligé de nourrir toutes les colonies.
C'est pour protéger les abeilles que vous initiez les gens à l'apiculture ?
Oui. Il faudra de plus en plus de gens capables d'avoir une ruche ou deux pour que le maillage des pollinisateurs continu d'exister. Cela ouvre les gens à l'environnement, à la pluie, à la sécheresse parce que l'on suit le vivant.
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