Les perturbateurs endocriniens, ce sont ces éléments chimiques qui peuvent faire que une petit fille va avoir ses règles à 9 ans alors que sa grand mère les avaient eu à 15 ans...
Ce qui régule la puberté, la croissance, la faim ou notre libido ce sont les hormones qui sont complètement dérangées par les « perturbateurs endocriniens », comme leur nom l’indique, au premier rang desquels les produits chimiques.
En effet, depuis l’arrivée de la chimie industrielle dans les années 50, plus de 1000 nouvelles substances chimiques sont crées chaque année qui forment un ensemble incroyable de pollutions et des centaines d’éléments déclencheurs de perturbation endocrinienne.
On les trouve dans la chimie donc, mais aussi dans la nature, comme par exemple dans le soja, ou dans la vitamine D à forte dose. Dans certains poissons, là, parce qu’ils ont emmagasiné beaucoup de mercure.
Les perturbateurs endocriniens sont donc hélas présents dans la vie de tous les jours, dans des produits qu’on utilise quotidiennement comme les plastiques ou des produits industriels ou ménagers … leur nom : PCB, bisphénol A, pesticides, phtalates…etc.. On les touche, on les avale, on les respire et on sait aujourd'hui qu’ils sont mauvais pour le fonctionnement du cerveau et sont à l’origine de nombre de maladies comme les cancers : cancer du sein - c’est bientôt Octobre rose qui va nous le rappeler - mais aussi cancer des testicules, de la prostate, des ovaires et à l’origine vraisemblablement des problèmes neurologiques comme l’autisme, les troubles de l’attention ou l’hyperactivité…
Tout le monde mais d’abord la femmes enceinte et le bébé qu’elle porte, très sensible car en formation. Nous le sommes à la ville par la pollution automobile, comme à la campagne par les pesticides déversées dans les champs ou les vignes.
Il n’y a pas que les hommes, les humains que nous sommes, qui en subissons les effets, les chercheurs ont remarqué que dans les estuaires les poissons se féminisent parce que les produits chimiques n’ont pas pu être filtrés par les stations d’épuration et se retrouvent ainsi dans l’eau de mer.
Remettre vos anciens médicaments en pharmacie - ne pas les jeter dans les toilettes -, passer au verre, bannir le plastique de la cuisine : on réchauffe la barquette en verre au micro ondes, une assiette dessus et non son couvercle en plastique - , biberon en verre, bouteille d’eau en verre et non en plastique, être attentif à l’eau potable. Ne pas manger de thon ou de saumon plus qu’une fois par semaine, choisir des petits poissons, ne pas manger leur peau, ne pas mettre de moquette dans la chambre des enfants, limiter les produits ménagers au vinaigre et au bicarbonate de soude….voilà pour le principal.
Rappelons nous la ré-autorisation des néocotinoïdes pour les cultures de betterave sucrière il y a deux ans, tandis que l’ANSES, l’agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail, - 16 établissements dont un à Angers -, est dédiée aux études, analyses et à l'information scientifique … mais avec la prudence des chercheurs qui n’ont pas terminé leur recherche. Mille substances chimiques sont quand même classées comme définitivement dangereuses.
Pour pousser à l’action, le 20 septembre, ce sont 80 associations et organisations environnementales française, qui ont sommé l’Etat d’engager une sortie totale des pesticides de synthèse d’ici cinq ans.
C’est précis, et c’est ce qu’on nomme, tout simplement, le principe de précaution.
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