Crise sur crise. Au Liban, la situation économique, sociale et politique se dégrade de plus en plus depuis des années (pouvoir d'achat, besoins de première nécessité, essence...), et encore plus depuis l'été 2020 et l'explosion du port de Beyrouth. L'association lyonnaise « ALSALIB - Éduquer pour espérer » œuvre à aider étudiants et écoles du pays, en France comme au Liban.
Le point avec le président de l'association Guillaume Robert, très attaché au Liban et avocat de son état, à l'initiative d'ALSALIB.
En juillet 2020, Guillaume Robert reçoit un appel à l'aide lancé comme une bouteille à la mer sur les réseaux sociaux par Anthony Saliba, un jeune en post-bac inscrit à la faculté en médecine à Lyon : ses parents n'avaient plus les moyens d'assurer son quotidien en France.
La prise de contact passée, M. Robert mobilise une quinzaine d'amis pour aider le jeune étudiant à se loger, se nourrir et payer ses études.
Quelques jours plus tard, le 4 août 2020, le port de Beyrouth subit plusieurs explosions industrielles qui ont largement continué à déstabiliser l'économie libanaise.
Guillaume Robert recontacte alors les écoles dans lesquelles il avait enseigné dans les années 1990 : l'une d'elle, l'école Notre-Dame de la Paix, a subi de très gros dégâts, et plusieurs salles de classe doivent être reconstruites ; une autre, dans le sud du Liban, où l'association aide des familles chrétiennes à scolariser leurs enfants.
Depuis septembre 2021, sept Libanais étudient en France (Lyon, Grenoble et Toulouse).
De très nombreux jeunes bacheliers et étudiants ne voient plus leur avenir au Liban : la situation économique, politique, sociale est telle qu'ils ne pensent qu'à une seule chose : « voyager », comme ils disent.
Et la France est un des pays vers lequel ils se tournent.
La Fondation Saint-Irénée du diocèse de Lyon héberge la plateforme qui permet aux donateurs de faire leurs dons en ligne, et de profiter d'une réduction d'impôts.
ALSALIB est aussi en lien avec le jumelage Lyon-Antélias et le collectif Solidarité Lyon Beyrouth.
Pour ALSALIB, son président appelle de ses vœux le développement de l'association pour doubler le nombre d'étudiants à qui elle verse une bourse (de 8 à une vingtaine en 2022), continuer son effort pour financer les travaux dans les écoles partenaires, et financer la qualité de l'enseignement que ces écoles diffusent auprès des élèves (infrastructure, informatique).
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