
En quoi l'éducation inclusive pourrait être un excellent moyen d'intégration du handicap ? Des pistes pour nous mettre "à bonne école" avec Hamou Bouakkaz.
Bonjour Hamou !
"Bonjour Vincent, bonjour à tous ! Aujourd’hui, je vous propose de parler d’un sujet sérieux mais avec un brin de légèreté : l’éducation inclusive !"
"Education inclusive". Qu’est-ce que vous mettez derrière ces deux mots ?
"L’éducation inclusive, c’est un sacré chantier. Imaginez une école où tous les enfants, quelle que soit leur singularité, apprennent ensemble : élèves en situation de handicap, dyslexiques, trisomiques, cancres qui se mettent toujours à côté du radiateur pour piquer un somme."
On a l'impression que c'est du vécu ! Mais ça ne doit pas être simple à organiser…
"Oh, ça, Vincent, c’est comme organiser un repas de famille : tout le monde est là, chacun avec son régime alimentaire et il faut éviter les drames. Dans l’éducation inclusive, les héros devraient être les AESH, ces accompagnants d’élèves en situation de handicap."
Des magiciens, carrément ? Et en quoi sont-ils magiques ?
"Imaginez une AESH qui doit aider un élève autiste à se concentrer, tout en expliquant à un autre que manger sa colle, ça ne va pas l’aider à briller en arts plastiques. Et tout ça, avec le sourire et pour un salaire de misère. Croyez-moi, Vincent, ceux qui bossent bien mériteraient une médaille. Ou à tout le moins une carte de fidélité chez un bon ostéo, étant donné la charge qu'on met sur leurs frêles épaules !"
Je donnerais un vrai statut aux AESH que j'éviterais de recruter plus handicapés que leurs élèves
En attendant la consultation, l’inclusion, ça marche vraiment ?
"Absolument ! Les enfants en situation de handicap progressent mieux quand ils sont inclus. Et les autres élèves apprennent qu’on peut être différent et pourtant jouer dans la même cour de récré. Et ça, Vincent, ça vaut toutes les leçons de morale du monde."
Tout ça semble idéal, mais il doit bien y avoir des défis…
"Oh que oui ! Les enseignants doivent être mieux formés et rassurés sur la capacité d'accompagner ces enfants. Les locaux doivent être adaptés et les craintes que cela ralentisse les autres doivent être traitées. Ralentir, ce n'est pas toujours mauvais. Même un TGV fait un arrêt en gare pour prendre des passagers !"
Une belle image ferroviaire, Hamou ! Mais si vous aviez une baguette magique, vous feriez quoi ?
"Déjà, je donnerais un vrai statut aux AESH que j'éviterais de recruter plus handicapés que leurs élèves, avec une vraie filière de recrutement et une progression de carrière motivante. Je lancerai aussi des chantiers de jeunes pour rénover et adapter les bâtiments scolaires. Et enfin, je lancerais une campagne nationale : 'L'inclusion c'est bon pour tout le monde', avec un slogan du genre : 'On ne laisse personne sur le banc de touche, sauf l’arbitre !'. L’éducation inclusive, c’est un défi, mais aussi une source de cohésion. Alors, avançons, un pas après l’autre, vers une école digne de notre modèle universel. Bonne semaine à tous !
Chaque lundi à 17h53, retrouvez la chronique Hamou braille dans le poste en partenariat avec l'UNADEV et Lemon Adds.
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