A quoi cela est-il du ?
Principalement à cause de la hausse de l’énergie, dopée par la reprise économique : gaz, pétrole, électricité qui ont grimpé de 28 % dans le même temps.
La France grâce à son parc de centrales nucléaires atténue la hausse observée en moyenne en Europe en particulier en Allemagne ou en Espagne (6 et 5,6 %). mais l’inflation est bien là pour sans doute au moins une année.
Est ce bon ou mauvais ?
C’est bon pour celui qui veut emprunter par exemple pour acheter son logement, mais 5 % c’est trop si les salaires n’augmentent pas. C’est dur pour les ménages modestes, aux revenus faibles ou modérés même si le chèque énergie de 100 € bientôt complété par un autre de 150 € pour ces 6 millions de ménage peut un peu amortir ces hausses.
Le prix de l’énergie a augmenté mais aussi les matières premières
On assiste aussi à son augmentation et même, je pense en particulier à la flambée du cours du blé meunier, celui de nos baguettes et de notre coucous qui ne tardera pas à se traduire sur nos tickets de caisse.
Quelles en sont les conséquences ? Que faire ?
C’est simple, soit les ménages s’appauvrissent, soit ils doivent changer leur mode de vie.
C’est là où le mal peut être un bien pour la transition écologique.
Celui qui pensait changer sa voiture au diesel peut être incité à le faire plus vite, bien sur il va perdre sur la revente de son ancienne voiture et la voiture neuve électrique est plus chère mais il devrait s’y retrouver ensuite. Ou, encore plus, s’il investit en deux vélos électriques dont un vélo cargo pour les courses.
Autre exemple : l’augmentation des prix des denrées alimentaires peut avoir un effet levier pour baisser sa consommation de viande et augmenter sa consommation de légumes, ce qui est meilleur pour la santé et pour la planète. Et j’ajoute à cela une réaffectation des terres agricoles vers moins d’élevage, plus de maraichages ou de cultures vivrières, fruitières et légumières à usage des habitants et non des élevages.
Le changement de son alimentation ne se fait pas en un jour
Tout à fait, pas en un jour mais on peut imaginer une inflexion en un an, l’inflation peut avoir l’effet mobilisateur pour revoir sa consommation.
Et pour les agriculteurs de revoir leurs productions, et cela, ce sera le sujet de la chronique de la semaine prochaine avec l’exemple de Mauges Communauté et son "Projet alimentaire de territoire ».