S.D.F. Trois lettres qui ne contiendront jamais toute la souffrance, les frustrations et le sentiment d'exclusion que vivent ceux et celles que l'on dit "sans domicile fixe". Depuis 23 ans, chaque vendredi soir, Nicolas Clément va à leur rencontre. Lui qui a travaillé dans le marketing pendant de longues années, est engagé en tant que bénévole auprès du Secours catholique. Il est aussi, depuis 2015, le président du collectif Les Morts de la Rue, une association qui a pour but de donner une sépulture digne à ceux qui ont vécu dans la grande pauvreté. On pense qu'en France environ 10 à 15.000 personnes dorment dans la rue, selon l'INSEE - même s'il est très difficile de donner des chiffres.
"Je ne suis pas dans un discours catho un peu extatique: J'aime tout le monde et j'embrasse tout le monde!". Depuis qu'il est lycéen, Nicolas Clément s'engage auprès des personnes seules et démunies. D'abord avec la Société de Saint-Vincent-de-Paul, puis avec le Secours catholique. Tous les vendredis soir, avec d'autres bénévoles, ils installent une table et donnent une boisson chaude à ceux qui le souhaitent. Mais plus que le don, ce qui compte c'est la rencontre.
Notre société française a plein de filets de sécurité qui fonctionnent à peu près. Pour Nicolas Clément, on ne le dit pas assez mais "la France est l'un des pays les plus égalitaires au monde". Avant redistribution d'impôts, on considère qu'il y a 21% de pauvres en France. Après redistributionon, le chiffre descend à 14%. "Ce n'est pas pour cela qu'il ne faut pas s'entraider !" ajoute Nicolas Clément.
Entretien réalisé en décembre 2015.
> Société de Saint-Vincent-de-Paul
> Collectif Les Morts de la Rue
> Secours catholique
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !