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Occitanie : trois histoires de patrimoine à faire revivre

Un article rédigé par Virginie Bardou - RCF Hérault, le 19 novembre 2024 - Modifié le 21 novembre 2024

La Fondation du Patrimoine Occitanie-Méditerranée soutient trois projets d’exception. Forteresse médiévale, tour romane et vitraux d’église, ces trésors menacés reprennent vie grâce à des restaurations qui célèbrent mémoire et identité locale.

La pierre préserve l’histoire et lie le passé au futur. © Eric ProuzetLa pierre préserve l’histoire et lie le passé au futur. © Eric Prouzet

Le patrimoine, ce n’est pas seulement des murs anciens ou des sites majestueux. Ce sont des lieux qui portent nos histoires, forgent nos identités et nous rassemblent. En Occitanie, trois projets de sauvegarde incarnent cette mission : préserver des trésors architecturaux tout en leur redonnant un rôle au cœur des territoires. Grâce au soutien de la Fondation du patrimoine Occitanie-Méditerranée et à l’engagement des collectivités, ces initiatives sont une invitation à vivre notre histoire commune autrement.

La forteresse de Salveterre : une gardienne de l’Histoire à révéler

Surplombant les Pyrénées-Orientales du haut de son plateau calcaire, la forteresse de Salveterre raconte à elle seule des siècles de tensions politiques et militaires. Construite en 1246 sur ordre du roi Jaume Ier, elle fut un poste avancé face au royaume de France, avant d’être détruite sur ordre de Richelieu au XVIIe siècle.

Aujourd’hui, cette silhouette imposante est bien plus qu’une ruine : elle est un symbole. Depuis les années 2000, la commune d’Opoul-Périllos s’attelle à sécuriser et valoriser ce site unique. La seconde phase de travaux actuellement en cours vise à consolider les murs et à aménager les accès, pour offrir aux visiteurs une plongée inédite dans l’histoire médiévale tout en valorisant le cadre naturel exceptionnel qui l’entoure.

La Tour de Ribas : une maison forte au cœur de la vie locale

À Saint-Laurent-des-Arbres dans le Gard, la Tour de Ribas est bien plus qu’un vestige du XIIe siècle. Cette maison forte romane abrite depuis des années l’Office de Tourisme, devenant un lieu vivant et familier pour les habitants comme les visiteurs. Mais le passage du temps n’a pas épargné l’édifice : infiltrations, maçonneries affaiblies, et accès limités menacent aujourd’hui sa pérennité.

Le projet de restauration en cours ne vise pas seulement à sauver ce monument classé, mais aussi à maintenir son rôle central dans la vie locale. Grâce à des travaux sur la toiture et les murs, la Tour de Ribas continuera de témoigner d’un riche passé tout en restant un pilier pour l’accueil touristique.

Les vitraux de Conilhac-Corbières : l’artisanat au service de la mémoire

À Conilhac-Corbières, dans l’Aude, l’église Notre-Dame de l’Assomption s’élève fièrement depuis 1851, fruit d’un profond attachement des habitants à leur patrimoine religieux. Si de nombreux travaux ont déjà permis de restaurer le clocher ou les peintures, les vitraux, eux, sont dans un état préoccupant : cassés, ternis, parfois même perdus.

Au-delà de la simple rénovation, ce projet incarne la volonté de redonner vie à l’artisanat traditionnel du verre, en collaborant avec des maîtres-verriers qui allient techniques anciennes et innovation. En restaurant ces vitraux, l’église retrouvera toute sa lumière et son éclat, pour les fidèles et les amateurs d’art.

Un patrimoine qui tisse des liens

Ces trois projets ne sont pas uniquement des chantiers de restauration. Ils incarnent une mémoire vivante, mobilisant habitants, experts et passionnés autour d’un objectif commun : protéger et transmettre. Chaque mur consolidé, chaque vitrail restauré est une victoire pour le territoire, mais aussi pour ses habitants, qui y trouvent un élan de fierté et un sens renouvelé à leur histoire.

En soutenant ces initiatives, chacun contribue à pérenniser un héritage partagé et à renforcer ce lien qui unit passé et présent. Le patrimoine devient ainsi un bien commun, une source d’inspiration qui éclaire l’avenir. Plus que des pierres, ce sont des histoires qui continuent de s’écrire.

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