Le One Ocean Summit, qui se tient du 9 au 11 février à Brest est une première mondiale.
Le président de la République Emmanuel Macron a décidé la tenue de ce sommet mondial il y a six mois, pour faire écho, ou miroir à la COP, la conférence sur le climat, car la santé des océans est préoccupante et la France a toute légitimité à prendre cette initiative et de devenir leader sur le sujet avec ses grandes façades maritimes, ses marins, ses pêcheurs.
Jusqu’ici, au niveau des négociations internationales, on ne s’est pas beaucoup penché sur les problèmes des océans, sauf sur les enjeux géopolitiques, d’extension des frontières des Etat, ou de ressources minières - métaux rares, pétrole, gaz … . Cependant son exploitation met à mal l’écosystème des fonds marin. Les chercheurs demandent à faire tout d’abord un état des lieux, en particulier pour les grandes profondeurs, en dessous de 4000 m dont les 3/4 nous sont encore inconnus.
La zone économique exclusive de la France, c’est à dire l’espace maritime français où l’Etat est souverain en terme d’exploration et d’usage des ressources, est la 2ème du monde après les Etats-Unis, grâce à notre longue façade atlantique, notre façade méditeranéenne et nos DOM TOM.
Emmanuel Macron veut 30 % d’aires maritimes protégées cette année, et quasi 10 % en protection forte qui permet de préserver la biodiversité.
Les chercheurs veulent qu’on change de paradigme, qu’on inverse, tout l’océan est à protéger, et il s’agirait de faire plutôt des exceptions pour les exploitations.
L’océan est un vaste puit de gaz à effet de serre.
Sans l’océan on aurait deux fois plus de CO2 dans l’atmosphère.
L’océan permet de réguler le climat, on le sait bien dans l’Ouest, nous connaissons pour le moment moins qu’ailleurs les températures extrêmes.
Les algues fixent le carbone, l’absorbent. L’océan recouvrent les 3/4 de notre planète, c’est un atout majeur pour contenir le réchauffement de la terre.
Il y a urgence : le niveau de la mer a augmenté de 15 cm au cours du siècle dernier, l’océan, absorbant de plus en plus de CO2, devient plus acide et donc de plus en plus inhabitable pour la flore et la faune marine, et les tempêtes et les cyclones y sont de plus en plus fréquents.
Sur 7,7 milliards d’êtres humains que nous sommes, 3,5 milliard de personne dépendent de la mer pour vivre
D’abord aujourd’hui et demain la parole est à la société civile, au sein du sommet ou en marge, d’ailleurs, quand la population est intégrée dans les problématiques environnementales comme l’exemple de la convention citoyenne l’a montré, elle devient écologiste dans ses choix - et ensuite les 600 experts vont traiter quatre thématiques - biodiversité et pêche, la lutte contre les pollutions, les effets du changement climatique et la gouvernance; et vendredi on doit arriver à des engagements des gouvernements des 35 pays présents.
En premier les entreprises qui doivent accélérer leur transition écologique en réduisant leur impact sur l’océan.
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