Le mardi 4 octobre, fête de saint François d’Assise, marque la fin du Temps pour la création. 797 ans après sa mort, celui qui fut nommé saint patron de l’écologie en 1979, peut-il être un guide pour la conversion écologique ? Peut-il nous inspirer pour répondre aux défis écologiques du XXIe siècle ? Dans Je pense donc j’agis, Hélène Versavel, sœur franciscaine et responsable de la fondation Laudato Si’ dans l’Orne, et Eric Bidot, membre de la communauté des frères mineurs capucins de France apportent leur éclairage sur ces questions.
"Un beau modèle capable de nous motiver", c’est ainsi que le pape François qualifie saint François d’Assise dans son encyclique Laudato’Si (du nom d’un cantique du même saint). "Je crois que François est l’exemple par excellence de la protection de ce qui est faible et d’une écologie intégrale, vécue avec joie et authenticité", ajoutait le pape qui en a fait son guide et son inspiration au moment de son élection.
Frère Éric Bidot, auteur de "La création retrouvée, l’écologie retrouvée selon Saint-François" (éd. Emmanuel), partage le même regard sur saint François d’Assise : "C’est un homme entier, qui parle par ses intuitions, sa manière de les mettre en œuvre et de les lier à la réalité en se retroussant les manches." Un message de simplicité et de générosité que l’on peut retrouver chez ceux qui s’engagent dans l’humanitaire ou les maraudes, poursuit le frère franciscain.
En plus de son mode de vie pieux, saint François d’Assise inspire par son rapport à la nature, qu’il percevait comme une œuvre de Dieu. On dit de lui qu’il parlait aux oiseaux, prenait soin à ne pas marcher sur les vers de terre et même qu’il a racheté à des bergers des moutons en passe d’être conduits à la boucherie.
Sœur Hélène Versavel et Frère Éric Bidot incitent tous deux à adopter cette attitude. "Pour renouveler notre relation au vivant, il faut prendre le temps d’aller le contempler, d’aller à sa rencontre, de s’assoir, de regarder et d’écouter, en se passant de tous nos artifices, comme le téléphone ou internet", suggère Hélène Versavel. Éric Bidot cite un autre passage de l’encyclique du pape pour illustrer ce rapport à la nature et à la création : "L’univers se déploie en Dieu, qui le remplit tout entier. Il y a donc une mystique dans une feuille, dans un chemin, dans la rosée, dans le visage du pauvre."
Pour le provincial des frères mineurs capucins de France, le meilleur moyen de s’inspirer des enseignements du saint italien, c’est donc de contempler, "d’apprendre à poser son regard sur les choses" et "de reconnaître l’interdépendance de tous les éléments et du véritable intérêt de la Terre". En d’autres termes, l’écologie intégrale commence déjà par la prise de conscience de ce qui nous entoure.
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