Chaque jour, 27 fermes disparaissent en France. Artificialisées ou rachetées, le nombre de terres agricoles diminue. Un « plafond de terre » qui empêche l'installation de nouveaux agriculteurs. Depuis plus de vingt ans, la foncière Terre de Liens vient à leur chevet en achetant des terres et en les mettant à disposition d'un nouveau projet agricole.
Alors que la France a perdu un quart de ses fermes en dix ans, selon le ministère de l’Agriculture, des initiatives voient le jour pour faciliter l’accès aux terres. C’est le cas de Terre de Liens, qui aide des fermiers et des fermières à s’installer sur des terres préalablement achetées par la foncière. L’objectif est d’enrayer la disparition des terres agricoles et de réduire les difficultés liées à leur accès pour permettre aux nouvelles générations de se lancer.
Avec l’aide de bénévoles engagés, l’association comprend une foncière, une fédération et une fondation. En achetant des parcelles au prix agricole, elle lutte contre la spéculation des terres et permet, grâce à des cagnottes citoyennes, d’acquérir des fermes et d’y accueillir des locataires paysans. Pour Emmanuelle Faure, bénévole à Lyon, le rachat de terres dans son Berry natal par des investisseurs chinois a été un déclic dans son engagement à Terre de Liens. En France, Terre de Liens a acquis « plus de 350 fermes pour 900 fermières et fermiers installés » précise-t-elle.
Terre de Liens c’est aussi un retour aux sources en matière d’agro-industrie. Alors que la métropole de Lyon importe plus 80% de ses denrées alimentaires, l’association s’engage dans une démarche de durabilité en privilégiant les circuits courts et en imposant notamment la reconversion en bio aux agriculteurs locataires de leurs terres. « La terre est un lien, un commun qui nous porte tous et que nous empruntons à nos enfants. Elle appartient à ceux qui sont dessus au moment où ils le sont » résume Bertrand Dattrino, bénévole également dans l’antenne lyonnaise Terre de liens.
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