UICN : s'engager pour la préservation de la biodiversité

Lutter contre le tourisme de masse

Certains sites touristiques sont pris d’assaut dès l’arrivée des premiers rayons de soleil. C’est le cas du parc national des Calanques, où près de 2 millions de touristes s’entassent chaque année. Afin de lutter contre cette surfréquentation, Audrey Michel, directrice régionale de l’ARBE agit conjointement avec le département des Bouches du Rhône : "le programme Life Habitat a pour objectif de préserver l’habitat sur le littoral, notamment floristique. Pour cela, nous redessinons des sentiers de randonnée pour éviter le piétinement de la flore locale souvent fragile. Nous menons également des campagnes d’arrachages d’espèces envahissantes, comme la griffe de sorcière qui empêche le développement des autres plantes". Audrey Michel souligne l’urgence de rééquilibrer les flux de touristes dans certains sites : "il y a des sites tout aussi majestueux et beaucoup moins connus".

S’engager auprès des associations

"Je suis convaincue que foi et écologie vont de pair. Dans la Bible, prendre soin de la création coule de source. Suite à l’encyclique Laudato Si, nous avons pu constater une vague de mobilisation du milieu chrétien. Aujourd’hui, plus de 500 églises sont détentrices du label Eglise Verte" explique Manon Palminteri, en service civique à A Rocha. Sa mission au sein de l’association consiste à développer le réseau d'ambassadeurs dans la métropole de Toulouse. "Nous souhaitons sensibiliser le plus de monde possible pour agir ensemble avec notre foi commune" ajoute-t-elle. Audrey Michel pointe les différentes manières de s’engager pour la préservation de la biodiversité : "plus de 70 associations sont répertoriées sur l’Observatoire de l’éducation et de la sensibilisation à l’environnement. Il y en a pour tous les goûts". 

S’évader dans les espaces naturels

Devenir bénévole n’est pas l’unique moyen d’agir pour la préservation de la biodiversité. L’ARBE organise régulièrement des "chemins de la biodiversité", comme l’explique Audrey Michel : "avec les gestionnaires de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, nous mettons en place des visites qui permettent de découvrir les richesses de notre patrimoine. Se balader simplement dans les espaces naturels permet de réaliser l’importance de les préserver. Il ne s’agit pas de devenir un expert de l’écologie mais d’agir en fonction de ses moyens". À l’occasion de la prochaine convention pour le climat qui se déroulera en juin prochain, Audrey Michel attend des réponses "à la hauteur des enjeux écologiques" de la part des responsables politiques.