YAPPP comme "Y’a pas de parents parfaits" ! C’est le nouveau rendez-vous des familles sur RCF, de toutes les familles, les grandes, les petites, les riches, les pauvres, les lisses, les cabossées, les sérieuses, les rigolotes, les françaises depuis 10 générations et celles qui viennent tout juste d’arriver en France et y apportent leur culture. Et dans ce premier épisode, avec les parents de la Maison des familles de Vaulx-en-Velin, on explore le proverbe "Il faut tout un village pour élever un enfant".
Fatoumata vient de Côte d'Ivoire et pour cette maman d'une ado de 17 ans, le proverbe "il faut tout un village pour élever un enfant" résonne de manière concrète. "Pour moi, le village, ça va au-delà des deux parents, explique-t-elle, ça agrandit le cercle, il y a les oncles, les tantes, les amis de la famille. En Afrique, quand un enfant naît, c'est pour tout le monde, ce n'est pas seulement l'enfant du père et de la mère, tout le village intervient dans son éducation".
Loussine, maman solo de 4 enfants de 19 ans à 6 ans est européenne et n'a donc pas connu de village africain. Mais pour elle ce proverbe parle aussi : il dit la diversité de l'environnement d'un enfant. "Pour moi, il faut du soleil et du vent pour élever un enfant" explique Loussine. Et elle poursuit : "Quand il y a du soleil ça veut dire que tout va bien, il fait beau pour l'enfant. S'il y a du vent c'est qu'il y a un petit problème qu'il faut essayer de résoudre".
Fatoumata, Loussine et les autres personnes présentes sont d'accord pour dire qu'un enfant n'appartient pas à ses parents. "Un enfant, on le met au monde et il n'appartient à personne, affirme Loussine. Un enfant n'est pas la propriété de quelqu'un. Sinon on va le surprotéger, ce sera un enfant frustré, un enfant qui n'acceptera pas la remarque, la critique". Et Meriem, maman de trois enfants, ajoute : "je suis musulmane et ma religion me dit qu'un enfant c'est un cadeau que Dieu nous donne, il ne nous appartient pas et on n'a pas tout pouvoir sur lui".
Et pourtant, ce n'est pas toujours simple. "Je couve trop mes enfants" confie Lina, maman de 6 enfants et 4 fois grand-mère. Et puis, il y a aussi parfois des effets pervers, ça peut aller trop loin comme en témoigne Fatoumata : "Chez nous en Afrique, les oncles et les tantes ont plus d'emprise que nos propres parents. Si on leur manque de respect, ça peut aller très loin". A chaque parent donc, de trouver l'équilibre et de faire comprendre à l'enfant comment il envisage son éducation : "Il faut que le parent inculque à l'enfant le fait que d'autre personnes peuvent intervenir dans son éducation" estime Fatoumata.
Mais une fois que l'on a dit que l'éducation devait être ouverte, que les enfants devaient être exposés à la différence, comment s'y prend-on concrètement ? Samira a son idée de ce que peut être ce fameux "village" qui doit élever les enfants : "un village ce n'est pas une campagne. Il y a des cinémas, des théâtres, des centres de loisirs... tout ça c'est un village et il faut tout ça pour aider l'enfant dès sa naissance. Il va faire des connaissance, échanger des cultures, c'est important pour développer sa vie. Et ça c'est partout, pas seulement en Afrique". Atef, voisin de la maison des familles, qui n'a pas encore d'enfants renchérit : "Dans un village il y a un journaliste, un médecin, un sportif... et si chaque personne participe à l'éducation de l'enfant, il va être très enrichi".
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