La France compte environ 11 millions d’aidants familiaux, soit un français sur cinq. Afin de les aider à concilier vie privée et vie d’aidant, des accompagnements leurs sont proposés.
Illustrations avec Claudie Kulak de La Compagnie des Aidants, Julien Loyer de l’association Bleu Blanc Zèbre et Guillemette Buisson du Bureau Jeunesse Famille de la Direction de la Recherche et des Etudes (DREES).
La France compte environ onze millions d’aidants familiaux, soit un Français sur cinq. Afin de les aider à concilier vie privée et vie d’aidant, des accompagnements leur sont proposés.
Illustrations avec Claudie Kulak de la compagnie des aidants, Julien Loyer de l’association Bleu Blanc Zèbre et Guillemette Buisson du Bureau Jeunesse Famille de la Direction de la Recherche et des Etudes (DREES).
Pour Claudie Kulak, co-fondatrice et directrice de la compagnie des aidants, il n’y a pas de profil type de l’aidant : "ce qui les caractérisent tous, c’est qu’ils prennent soin au quotidien d’un proche vulnérable ». Julien Loyer, directeur général de l’association Bleu Blanc Zèbre constate également cette diversité des profils. « Beaucoup ne se reconnaissent pas en tant qu’aidant et on du mal à aller vers les solutions qui leur sont proposées » souligne-t-il. La charge peut parfois être très lourde, à l’image des aidants pivots qui apportent une aide à un parent âgé et ont également des enfants à charge. Deux aidants sur dix seraient des aidants pivots.
« Souvent, la vie de l’aidant est bouleversée » souligne Guillemette Buisson du Bureau Jeunesse Famille de la DREES, et d’ajouter : « la question du répit est très importante. Depuis plus de deux ans, nous expérimentons le système de « relayage ». Des professionnels de l’aide à domicile viennent au domicile de l’aidant pour prendre le relais ». L’abnégation sans faille des aidants n’est pas sans risques. Ils sont nombreux à faire passer leur santé au second plan : un aidants sur cinq va développer une pathologie, d’où l’importance de développer le « relayage ».
Un aidant sur cinq va développer une pathologie
Chantal, auditrice de RCF réclame la création d’un statut d’aidant afin de faciliter les nombreuses démarches. Julien Loyer reconnait qu’« il manque la petite case sur les formulaires ». Un statut flou et méconnu, qui complique la vie des aidants, en particulier dans le milieu professionnel. « Souvent, un aidant est perçu comme un employé qui arrive plus tard ou part plus tôt du travail. Les entreprises ne réalisent pas l’envers du décor » explique Claudie Kulak, et d’ajouter : « il y a un grand travail de sensibilisation à mener autour des entreprises afin que de réelles démarches soient mises en place pour garantir aux aidants les meilleures conditions de travail ».
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