À partir du 6 janvier à Nice, des changements sont prévus sur les lignes du tramway. Si les usagers de Saint-Isidore bénéficient désormais d’une ligne directe vers le centre-ville, ceux du CADAM/ Centre administratif voient, en revanche, leur service se dégrader.
Dans le tramway et sur les quais, le message passe en boucle. Si vous êtes un usager régulier, vous le savez probablement déjà : dès le 6 janvier prochain, les tracés des lignes 2 et 3 du tramway seront modifiés. La ligne 3 Saint-Isidore, qui reliait auparavant l’aéroport, sera désormais connectée à l'arrêt Port Lympia. La fréquence des trams sur cette ligne sera également améliorée, avec une rame toutes les 7 à 8 minutes, contre 15 minutes actuellement.
Ces modifications auront des répercussions sur la ligne 2, qui ne desservira plus le CADAM et se limitera à un trajet jusqu’à l’aéroport. Pour rejoindre le centre administratif, il faudra désormais changer à l’aéroport puis emprunter la nouvelle ligne B, avec un tram toutes les 10 minutes.
Julia, qui travaille au CADAM et habite dans le centre-ville, redoute l’allongement de ses trajets quotidiens : "C’était rapide et très pratique pour moi, je ne sais pas du tout comment je vais faire. " Elle juge cette décision incompréhensible : " Je prenais le tram pour éviter la voiture. La ville est censée nous encourager dans ce sens, j’espère qu’ils reviendront sur leur décision. "
Chaque jour, environ 2 000 usagers descendent à la station CADAM/Centre administratif. Parmi eux, beaucoup travaillent aux centres administratifs. " La correspondance rallonge le trajet. Mes collègues et moi sommes confrontés à ce changement, qui est vraiment perturbant ", explique, d’un ton navré, madame Griffon, employée au centre administratif.
Un choix assumé
Gaël Nofri, président de la régie Lignes d'Azur, assume pleinement ce choix : " On ne peut pas désorganiser tout le réseau pour 2 000 personnes, qui représentent moins de 1 % des usagers, alors même que des solutions alternatives existent. "
Le comité de quartier de Saint-Isidore demandait ce changement depuis longtemps. Cette demande, régulièrement refusée pour des raisons de rentabilité, a finalement été acceptée. " Cela fait depuis 2020 que nous réclamions ce changement. Avec le développement du quartier, la ville ne pouvait plus nous le refuser ", explique Frédéric Ricci, président du comité de quartier.
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