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Fêtes étudiantes, bizutage : prévenir les risques pour éviter le pire

Un article rédigé par Melchior Gormand, Isaline Boiteux - RCF,  - Modifié le 17 juillet 2023
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Des associations s’engagent en France auprès des étudiants et des universités afin de réduire les risques liés à l’organisation d’événements festifs.

Avec Marie-France Henry du Comité National Contre le Bizutage (CNCB) et Bleuenn Laot de la Fédération des associations générales étudiantes (FAGE).

© Alyibel Colmenares de Pixabay © Alyibel Colmenares de Pixabay

Des comportements anciens


Pourtant formellement interdits depuis 1928, les actes de bizutage font régulièrement la une de l’actualité. Un phénomène à relativiser selon Marie-France Henry, présidente du Comité National Contre le Bizutage (CNCB) : "Le bizutage existe toujours mais a tendance à diminuer. De plus en plus d’établissements prennent conscience de la gravité des faits. Malheureusement, les étudiants sont très malins pour trouver des formes de bizutage et c’est ce qui fait que ces événements perdurent".


Organiser des événements responsables


Afin d’accompagner les étudiants dans l'organisation de leurs événements festifs, la Fédération des Associations Générales Etudiantes (FAGE) a mis en place la Charte des événements responsables. "Le but n’est pas d’arrêter de faire des fêtes car elles font partie intégrante de la vie étudiante. Nous aidons les étudiants à organiser ces évènements de manière responsable" explique Bleuenn Laot, chargée de mission Prévention et Promotion de la Santé au sein du bureau national de la FAGE. Si Marie-France Henry reconnait l’utilité des chartes, elles ne sont que très peu dissuasives : "Beaucoup de BDE vont signer ces chartes mais tout de même tolérer des dérives, d’où l’importance d’apporter de véritables sanctions".


Des conséquences durables


Les sanctions sont souvent trop légères, comme le déplore Marie-France Henry : "les établissements ont du mal à sanctionner sévèrement des jeunes sous prétexte qu’on ne veut pas gâcher leur avenir. Par contre, on ne se soucie pas de l’avenir des victimes, souvent contraintes de quitter leur établissement et de renoncer à leur projet de vie. Il faut arrêter de minimiser les faits". Une impunité qui se poursuit jusque dans les tribunaux où les affaires de bizutage sont régulièrement classées sans suite. "Une double peine" pour les victimes, souligne Marie-France Henry, et d’ajouter "on n’oublie pas un bizutage, on apprend à vivre avec".

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