La nouveauté crée souvent la controverse. Et on peut dire que la collapsologie est une proposition assez radicalement nouvelle et il n’est donc pas étonnant qu’elle génère un tel feu de critiques !
Qu’est-ce que la collapsologie ? Voici la définition qu’en donnent Pablo Servigne et Raphaël Stevens dans leur livre “Comment tout peut s’effondrer ?” paru en 2015 : c’est, écrivent-ils, “l’exercice transdisciplinaire d’étude de l’effondrement de notre civilisation industrielle, et de ce qui pourrait lui succéder, en s’appuyant sur les deux modes cognitifs que sont la raison et l’intuition, et sur des travaux scientifiques reconnus”.
Dit autrement, il s’agit de tirer toutes les conséquences de l’existence de limites pour imaginer de nouvelles manières d’habiter la terre. Cette nouvelle lecture du monde et les propositions qui en découlent peuvent être qualifiées de révolutionnaires, dans la mesure où il ne s’agit pas de réaliser des ajustements, même importants de notre système productiviste actuel, mais d’imaginer un autre système, basé sur la prise en compte des limites et l’établissement de nouvelles relations entre humains mais aussi avec les autres terriens, les vivants non-humains.
Pour discuter de ce sujet plus qu'actuel Anne Kerléo et Melchior Gormand sont aux côtés de deux invités, Bruno Villalba, politologue et professeur de Sciences politiques à Agroparistech, auteur de "Les collapsologues et leurs ennemis" publié aux éditions Le Pommier.
Et Noël Mamère, homme politique, écologiste, co-fondateur de Génération écologie avec Brice Lalonde puis fondateur du mouvement Convergence, écologies, solidarité qui rejoindra les Verts en 98, et également auteur de "Les Terrestres" avec Raphaëlle Macaron publié aux éditions du Faubourg.
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