Qui n'a jamais rêvé de changer de vie ? En cette période de l'année, on est tenté de prendre du recul et de faire le point, notamment sur sa vie professionnelle. Depuis le Covid, de plus de personnes se tournent vers le bilan de compétences pour trouver un sens à leur métier. Si cette démarche ne conduit pas toujours à changer d'emploi, dans bien des cas, elle booste la confiance en soi au travail.
Le bilan de compétences connaît depuis quelques années un regain d’intérêt. 85.000 demandes de financement par le biais du CPF (Compte personnel de formation) ont été validées en 2021, soit une augmentation de 63.5 sur un an, selon la Caisse des dépôts.
La pandémie de Covid y est pour quelque chose. "Ça a permis à tout le monde de s’arrêter et de se recentrer sur soi", reconnaît Mireille Mansuy, dirigeante de la société Visionance. En favorisant le télétravail, le confinement a bouleversé le lien humain en entreprise, "le télétravail amène aussi à se questionner…"
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Le bilan de compétences est un outil d’orientation à destination des professionnels créé en 1991. "C’est un moment qu’on prend pour soi, pour prendre du recul, avoir un regard sur son passé et construire son avenir", décrit Mireille Mansuy, dirigeante de la société Visionance, qui accompagne des professionnels dans cette démarche depuis plus de 20 ans. Avant d’entamer un bilan de compétences il faut donc être prêt à se poser des questions comme : Qu’est-ce qui a été important dans ma vie professionnelle ? Pourquoi j’ai fait ces choix de carrière ?
Il faut aussi être prêt aussi à y consacrer du temps. Un bilan de compétences se fait sur deux à trois mois. Et il suit "une méthodologie particulière", précise la spécialiste. Il y a trois phases : l’initiation, l’investigation et la conclusion.
Beaucoup viennent avec un désir de changer de vie, finalement ils re-choisissent leur entreprise et leur métier
Le bilan de compétences s’adresse aux professionnels qui se posent des questions sur leur carrière. "C’est un droit pour tous", que l’on soit en poste ou au chômage. Si le bilan de compétences suit une méthodologie particulière, pour l’accompagnatrice, il est "important d’avoir le feeling avec la personne avec qui vous allez travailler". Et donc bien de veiller à bien choisir l’organisme. Celui-ci doit être certifié Qualiopi.
Le bilan de compétences peut aussi bien concerner ceux qui n’aiment plus leur métier, ceux qui se demandent s’il a encore du sens, mais aussi ceux qui ont envie d’évoluer. "Beaucoup viennent avec un désir de changer de vie, finalement ils re-choisissent leur entreprise et leur métier, note Mireille Mansuy. Mais là c’est un choix d’acteur, l’énergie n’est plus la même, c’est un choix où finalement les personnes sont actrices de leur vie et de leur choix."
Le bilan de compétences "n’est pas une thérapie", précise bien Mireille Mansuy. L’objectif est "d’amener la personne à des prises de conscience". Et notamment en ce qui concerne les compétences : celles que l'on a acquises - comme par exemple parler anglais, maîtriser tel ou tel logiciel - mais aussi le savoir-faire - "je suis capable d’animer une réunion…" - et enfin le savoir-être, c’est-à-dire "l’ensemble des qualités de la personne qu’elle va pouvoir valoriser". D’après Mireille Mansuy, 75% des personnes découvrent littéralement leurs compétences en faisant cette démarche. "Ça travaille énormément sur la confiance en soi !"
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