Alors que les funérailles d'Elizabeth II ont lieu ce lundi 19 septembre à l'abbaye de Westminster, on se demande quel roi sera Charles III ? On le dit fervent défenseur de l'écologie, attaché au dialogue entre les religions... Pour Vincent de Rivaz, ancien directeur d'EDF Energy, qui l'a bien connu, l'ancien prince de Galles a su se mettre du côté de ceux qui n’ont pas beaucoup de pouvoir. Il est plus "David que Goliath"...
"Cette promesse de servir tout au long de la vie, je la renouvelle devant vous aujourd’hui." Le roi Charles III a prononcé son premier discours, ce vendredi 9 septembre, au lendemain de la mort de sa mère Elizabeth II. Comme l’observe Vincent de Rivaz, Charles III "a pris l’engagement de servir jusqu’à la fin des jours". Il n'y a donc "pas de révolution en vue dans la monarchie" : le roi, malgré ses 73 ans, n’abdiquera "sûrement pas" en faveur de William, qu’il a d'ailleurs nommé prince de Galles.
Durant les 16 années où il a travaillé en Angleterre, en tant que directeur d'EDF Energy, Vincent de Rivaz a bien connu celui que l’on connaissait dans le monde entier comme le prince Charles. En 2009, il était l’ambassadeur de l’une des nombreuses œuvres de charité, Business in the Community. Il décrit un homme habité, comme sa mère, par le sens du service.
On a souvent dit que contrairement à sa mère le prince Charles affichait volontiers ses émotions et ses opinions en public. Pour Vincent de Rivaz, le fils d'Elizabeth II est avant tout "un passionné". Dans son discours de vendredi dernier, il a déclaré qu’il n’aurait plus de temps de s’occuper de ses multiples œuvres de bienfaisance – il en aurait 463 au total.
Désireux de faire de sa vie de prince héritier une vie utile, le prince de Galles a su "se mettre du côté de ceux qui n’ont pas beaucoup de pouvoir". Pour Vincent de Rivaz, il est plus "David que Goliath". "Je crois que ce côté humain profondément incarné de son leadership correspond bien à sa personnalité et à ce que les Britanniques aiment."
Dans son discours, Charles III a rappelé que sa "foi" était "enracinée" dans l’Église d’Angleterre. Comme l’analyse Vincent de Rivaz, le nouveau roi sera "le défenseur de toutes les fois". Il a d'ailleurs déclaré dans son tout premier discours en tant que roi : "Où que vous viviez… et quelles que soient vos origines ou vos croyances, je m’efforcerai de vous servir avec loyauté, respect et amour..."
Lors de son sacre le 2 juin 1953, Elizabeth II avait reçu l’onction d’huile sacrée. Traditionnellement, ce rite fait du souverain un serviteur de Dieu. C’était devenu la spécificité de la couronne britannique. Mais Charles III, plutôt "en quête d’harmonie entre les religions", ne devrait sans doute pas suivre les traces de sa mère, lors de son couronnement - dont on ne connaît pas encore la date.
"Son amour pour la nature n’est pas platonique, il met la main à la pâte, assure Vincent de Rivaz, c’est un écologiste praticien et non théoricien, attaché à l’harmonie entre l’homme et la nature." tout laisse donc à croire que même si le roi d'Angleterre n'est pas "ministre de l'Environnement ni le président du Giec", il sera, prédit Vincent de Rivaz, "toujours très soucieux de jouer de son influence, de sa vigilance de sa présence sur tous ces sujets".
Pour venir assister à la cérémonie des funérailles d'Elizabeth II, les dirigeants ont été invités à ne pas se déplacer en jet privé mais par des vols commerciaux. C'est ce que révèle le site Politico. Parmi les chefs d'États attendus, Joe Biden, le président des États-Unis ou encore le président de la République Emmanuel Macron.
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