La santé n'est pas une compétence européenne. Les pays membres ne sont pas équipés également pour faire face à la pandémie de Covid-19.
L'Europe doit-elle se positionner davantage afin d'harmoniser les procédures sanitaires et d'organiser les campagnes de vaccination ?
La gestion de la première partie de la crise n'a pas été efficace pour Véronique Trillet-Lenoir, députée européenne et membre de la commission santé au Parlement Européen.
Elle pointe des faiblesses "en termes de coordination et de coopération alors même que les menaces transfrontalières sont dans les compétences de l'UE".
Malgré une volonté certaine de l'UE de lutter de manière solidaire contre la pandémie, les inégalités entre les pays membres rendent l'harmonisation des politiques sanitaires compliquée.
Même s'il y a eu une "prise de conscience rapide", pour Véronique Trillet-Lenoir, "l'Europe n'était pas prête."
"On ne peut pas avoir une politique commune commerciale et ne pas avoir un système de santé qui est assuré au minimum, c'est une faute de l'Europe et c'est quelque chose que le citoyen ne va jamais comprendre" avoue Nicolae ÈtefÄnuÈÄ.
Une politique d'harmonisation autour des médicaments et des matériels se construit pourtant pour Véronique Trillet-Lenoir "les états membres [...] ne sont pas mûrs parce que les prérogatives des systèmes de santé leurs appartiennent".
L'Agence européenne des médicaments (EMA) a annoncé qu'elle tiendrait une réunion extraordinaire d'ici le 29 décembre pour donner son feu vert ou non au vaccin contre le coronavirus.
"L'Union européenne a passé contrat avec six industriels de santé, celui qui a été autorisé en Angleterre, le vaccin pfizer est un des deux à l'étude" précise la députée européenne.
Cette émission a été réalisée avec le soutien de la Commission Européenne
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