Jusqu'en 1993, les femmes enceintes en difficultés étaient hébergés chez des personnes volontaires mais, l'association Accueillir la vie a fait le choix de trouver un endroit chaleureux afin d'apporter du repos à ces futures mères. Les femmes viennent à la Maison Magnificat avec leur propre histoire, et quittent le tumulte pour le calme et la sécurité.
C'est à Ligueil, commune située à une heure de Tours, que le lieu a ouvert ses portes en 1993 afin d'accueillir des femmes enceintes en difficulté, leur apporter du repos et toute l'aide dont elles ont besoin. Crée par l'association Accueillir la vie qui propose leur soutien depuis 1974, le projet a pu voir le jour grâce à de nombreux dons. Elles sont deux accompagnatrices sociales et parentales à aider et accueillir les jeunes femmes au quotidien, Caroline Maspeyrat et Dorine Leuilleux.
Parfois, les futures mères viennent pour prendre du recul sur leurs situations, parce qu'elles sont en rupture familiale complète, parce qu'elle vivent une grossesse hors mariage ou parce qu'elles désirent mettre leur enfant à l'adoption après la naissance. Le parcours de chacune est divers et parfois dur à affronter seule mais les assistantes sociales et parentales sont présentes pour les accompagner dans l'insertion ou la réinsertion et pour leur apporter le plus d'aide possible. Comme en témoigne Dorine,
La plupart des femmes sont primipare, c'est leur premier enfant.
Selon elle, le métier est motivant car
Il y a un vrai échange humain.
La maison Magnificat, qui doit son nom à l'annonciation de l'ange Gabriel à Marie, est née d'une association catholique mais se veut entièrement laïque dès que les jeunes femmes passe la porte de la maison. De ce fait, les deux assistantes viennent en aide sans porter de jugement en restant dans la maison de 8h à 18 h du lundi au vendredi, les autres jours et la nuit, les mamans restent seules mais une astreinte téléphonique reste toujours à leur disposition. D'après le calcul des deux assistantes sociales et parentales, les jeunes femmes restent environ 5 mois.
Actuellement, deux mères et une femme enceinte occupent la maison. Cécile est arrivée en octobre 2022 en s'informant sur internet, la jeune étudiante des Deux Lyons s'est tournée vers son assistante sociale qui l'a elle-même redirigée ici. Pour elle, la maison Magnificat est un lieu apaisant et enrichissant :
Toutes les émotions se mélangent et ce sont différentes cultures qui se rencontrent.
Avec sa fille de 10 mois, Cécile souhaiterait désormais retourner à Tours afin de continuer ses études et son travail à la radio de l'université.
Clémence, la seconde mère, est arrivée en novembre 2022 en s'informant sur internet car elle cherchait un lieu calme pour l'arrivée de son fils qui a désormais 11 mois. Grâce aux assistantes sociales et parentales, elle a pu se concentrer sur sa grossesse en étant entourée et rassurée tout en gardant son indépendance et sa liberté. L' accompagnement aux rendez-vous; l'entraide entre les mères et les futures mères lui ont permit de construire son projet : avoir sa demande de logement acceptée pour pouvoir partir de Magnificat.
Ella, quant à elle, est arrivée cette semaine via son assistante sociale, la jeune femme enceinte d'un mois crée déjà des liens avec les autres mamans qui lui donnent l'énergie pour se projeter et prendre des décisions.
En France, d'après CIANE (Collectif interassociatif autour de la naissance) , un tiers des femmes enceintes se sentiraient seules avec un manque de soutien. La maison Magnificat apporte donc ce réconfort dont les mères en difficultés ont besoin. L'établissement peut accueillir huit mères et tous les meubles et vêtements pour enfant sont des dons. Les mères ou futures mères restent libres, elles partagent la même chambre que leur enfant et doivent le déposer à la crèche car les assistantes ne s'en occupent pas, leur priorité étant d'épauler les jeunes mères. Les mères recherchent surtout la sécurité et des solutions pour pouvoir retourner dans la vie avec les enfants. Les mamans sont locataires de leur chambre, elles doivent verser 200 euros, souvent couverts par la CAF et si elles n'ont pas de quoi payer leur loyer, c'est l'association qui prend en charge le loyer et la nourriture.
Le grand jardin, la petite chapelle, les activités coutures proposées par des bénévoles leur permettent de se reposer tout en recherchant le lieu idéal pour élever leurs enfants. Une seconde maison a ouvert en 2016 à Laval. Si vous voulez faire un don, vous pouvez vous rendre sur le site https://www.magnificat.asso.
Un acteur de la vie locale qui fait l’objet de l’actualité, est interrogé par un journaliste de la rédaction.
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